NAMIBIE : NamWater lance la réhabilitation du canal Calueque-Oshakati

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NAMIBIE : NamWater lance la réhabilitation du canal Calueque-Oshakati©Ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire

La Namibia Water Corporation (NamWater) vient de lancer la réhabilitation du canal Calueque-Oshakati de 150 km de long. La première phase du projet (5,8 km) sera mise en œuvre par trois entrepreneurs namibiens, notamment Radial Truss Industries, Imperative Construction Engineering et Brumar Construction. Les travaux devraient coûter 93,5 millions de dollars namibiens (plus de 6,4 millions de dollars américains).

Le projet de rénovation du canal Calueque-Oshakati sera mis en oeuvre en plusieurs phases. Le premier contrat sera exécuté par les entreprises namibiennes Radial Truss Industries, Imperative Construction Engineering et Brumar Construction « Ils reconstruiront une partie du canal (5,8 km) pour qu’il puisse continuer à approvisionner les usines d’eau potable  », indique le ministère namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire. Les trois sociétés ont récemment signé un accord de partenariat avec la Namibia Water Corporation (NamWater), l’entreprise publique responsable de la gestion de l’eau.

Selon les autorités namibiennes, la reconstruction du tronçon de 5,8 km coûtera 93,5 millions de dollars namibiens (plus de 6,4 millions de dollars américains) à l’État de la Namibie. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de reconstruction de l’ensemble du canal de 150 km qui va de l’Angola (Omahenene) jusqu’à la région d’Oshakati en Namibie. « La NamWater dépense des millions de dollars chaque année pour maintenir le canal mais les fuites d’eau perdurent à cause de l’évaporation. Certains membres des communautés le long du canal ont délibérément vandalisé l’installation pour l’aquaculture et pour l’élevage. Par ailleurs les agriculteurs ont fait des jardins le long du barrage. Ce qui fait que finalement NamWater ne reçoit plus suffisamment d’eau pour approvisionner ses usines, notammment la station d’eau potable d’Oshakati », explique Calle Schlettwein, le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire.

L’amélioration de l’accès à l’eau en Namibie

L’eau qui coule dans le canal Calueque-Oshakati provient du barrage de Calueque, situé sur le fleuve Cunene, dans le sud de l’Angola. L’ouvrage, qui dispose d’une capacité de stockage de 200 000 m3, approvisionne le sud de l’Angola, ainsi que quatre usines d’eau potable de NamWater situées à Olushandja, Outapi, Ogongo et Oshakati en Namibie. La ressource est ensuite distribuée aux populations qui l’utilisent comme eau potable ou pour l’irrigation. « Une fois le projet terminé, nous réglementerons le pompage de l’eau du canal pour un service en équitable. La NamWater doit également engager les agriculteurs à se mettre d’accord sur une formule pour un approvisionnement équitable en eau, fondé sur les principes de recouvrement des coûts », affirme Calle Schlettwein, le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme agraire.

Un stress hydrique persistant

La Namibie est confrontée à une crise nationale de l’eau due à de graves sécheresses. Selon la Banque africaine de développement (BAD), la saison des pluies de 2018/19, l’une des plus sèches depuis 1981, n’a reçu que 50 % ou plus des précipitations saisonnières moyennes, ce qui pose de sérieux problèmes pour le programme de développement économique, environnemental et social de ce pays d’Afrique australe. En mars 2020, l’institution financière a alloué plus de 3,3 millions de dollars américains au gouvernement namibien pour le Programme de soutien au secteur de l’eau en Namibie. La BAD estime que toutes les composantes du programme seront mis en œuvre d’ici à 2024, permettant ainsi à plus d’un million de personnes d’avoir accès à l’eau potable et aux services d’assainissement.

Inès Magoum

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