Méditerranée : un projet pour améliorer la gestion des eaux non conventionnelles

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Mediterranean: Management project to improve non-conventional water resources ©/Shutterstock

Le projet Menawara a été officiellement lancé le 28 novembre 2019 à Gammart, une banlieue située au nord de Tunis. Il promeut la valorisation des eaux non conventionnelles dans l’agriculture et sera implémenté dans les pays de la Méditerranée. Son coût global de réalisation est estimé à 2,6 millions d’euros et 90 % du financement est pourvu par l’Union européenne.

Évalué à près de 2,9 millions d’euros, le projet Menawara, est une initiative portée par cinq pays de la méditerranée pour assurer une gestion intégrée des eaux non conventionnelles. Le projet a été officiellement lancé en Tunisie à la fin du mois de novembre 2019 et va permettre d’améliorer la qualité des eaux traitées dans les stations de Korba, Kélibia, Chotrana 2 et Sidi Amor. L’eau issue de ces stations servira à l’irrigation des terres agricoles. Le Projet Menawara fournira des ressources supplémentaires en eau, par le biais du recyclage des eaux usées, l’exploitation des pertes d’eau et la rationalisation de l’utilisation de l’eau. Des dispositifs qui vont permettre de réduire l’insécurité hydrique dans les zones d’intervention. L’utilisation des eaux non conventionnelles pour l’agriculture va ainsi permettre d’économiser l’eau de bonne qualité et préservera les ressources hydriques du pays.

La Tunisie rationalise sa gestion de l’eau

Le projet va également permettre de rationaliser les techniques d’utilisation des eaux assainies et assurera une bonne gestion des ressources hydriques, en veillant aux respects des engagements nationaux et internationaux en vigueur. En Tunisie, l’eau traitée devra donc répondre à la norme NT 106.02 qui a été homologuée le 20 juillet 1989. Cette norme voudrait que les eaux soient désinfectées et débarrassées de tout facteur de pollution organique avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Un aspect qui fait souvent l’objet de reproches adressés à l’Office national de l’assainissement (Onas) de ce pays d’Afrique du Nord. D’ailleurs, dans l’un de ses rapports, la Banque mondiale jugeait « moyenne » la qualité des effluents, qui émanent des stations d’épuration tunisienne et « assez mauvaise » la qualité de traitement offerte par certaines d’entre elles.

Vu sous un autre prisme, le projet permettra de renforcer la collaboration entre les entreprises qui proposent de l’eau non conventionnelle et les associations environnementales d’une part et les acteurs du secteur agricole d’autre part. En Tunisie, le secteur agricole consomme à lui seul 83 % des ressources en eau.

Le projet s’étendra sur une durée de trois ans (de septembre 2019 à août 2022) et sera implémenté en Tunisie, en Espagne, en Palestine, en Jordanie et en Italie. Ces États connaissent, depuis quelques années déjà, des pénuries d’eau et le projet permettra de revoir les usages de ce précieux liquide, en ce qui concerne l’irrigation agricole, mais aussi la recharge des nappes et l’irrigation des espaces verts. Sur les 2,6 millions d’euros que coûtera ce projet, 2,4 millions seront apportés par l’Union européenne, soit près de 90 % du budget total.

 

Luchelle Feukeng

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