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MAROC : l’observatoire maritime d’Afrique du Nord est opérationnel

MAROC : l’observatoire maritime d’Afrique du Nord est opérationnel© Rich Carey Shutterstock

La préservation de la biodiversité marine se dote progressivement d’outils en Afrique du Nord. La région dispose désormais d’un instrument de collecte de données marines.

C’est à l’occasion de la troisième assemblée générale d’Odyssea, un projet d’étude des fonds de la mer méditerranée, financé par l’Union européenne, que le tout premier observatoire maritime d’Afrique du Nord a été lancé le 29 octobre 2019 à Tanger au Maroc. « Nous sommes très heureux d’accueillir cette réunion, au moment où le premier observatoire nord-africain des mers devient opérationnel. Les données qu’il collectera seront mises à la disposition de la plate-forme Odyssea. », a déclaré Housseni Nibani, le président de l’Association pour la gestion intégrée des ressources (Agir), à qui la gestion de la deuxième mission du projet Odyssea a été affectée.

L’observatoire est situé dans le parc national d’Al-Hoceima, à 320 kilomètres de Tanger. Il est équipé d’un planeur sous-marin « SeaExplorer », développé par Alseamar, un concepteur, fabricant et opérateur de produits navals et sous-marins. Cet appareil est doté d’une détection autonome, conçue pour collecter des données sur une colonne d’eau avec une large couverture spatio-temporelle. Durant la deuxième mission d’Odyssea, le travail du planeur sous-marin consistera à documenter et cartographier les populations de mammifères marins. Il évaluera également l’écho sonar ping, le trafic maritime, la santé, les conditions des habitats marins, le bruit humain. Sans compter la réalisation des études en ingénierie de protection de l’environnement.

Le premier observatoire maritime d’Afrique du Nord, constitue ainsi un appui aux pays de la région, pour atteindre le 14e Objectif de développement durable (ODD) sur la vie aquatique. Car les données collectées par cette plate-forme, permettront d’améliorer durablement la gestion durablement des écosystèmes marins et côtiers. Elles serviront également à protéger ces écosystèmes de la pollution résultant des activités terrestres. Celle-ci ayant atteint un niveau alarmant. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), la pollution marine d’origine terrestre s’illustre, entre autres, par la présence de 13 000 morceaux de déchets plastiques par kilomètre carré d’océan, en moyenne.

Boris Ngounou  

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