MAROC : le groupe OCP veut agrandir sa station de dessalement d’eau de Jorf Lsfar

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MAROC : le groupe OCP veut agrandir sa station de dessalement d’eau de Jorf Lsfar© Andrea Izzotti/Shutterstock

Le groupe OCP, qui exploite le phosphate à l’ouest du Maroc, souhaite agrandir sa station de dessalement d’eau de mer de Jorf Lsfar, d’ici 2021. L’installation devrait passer de 25 millions de m3 d’eau à 40 millions de m3, après un investissement de plus de 78,4 millions d’euros.

Le groupe OCP (Office chérifien des phosphates) a besoin de plus d’eau pour exploiter sa mine de phosphate située à l’ouest du Maroc. Le producteur et exportateur d’engrais projette d’augmenter sa capacité de production dans les deux prochaines années. Pour atteindre cet objectif, ses besoins annuels en eaux devront passer de 63 millions de m3 à 160 millions de m3 d’eau.

Pour combler partiellement cette demande supplémentaire de 97 millions de m3 d’eau, la société va agrandir la station de dessalement d’eau de mer de Jorf Lsfar d’ici 2021. La capacité de cette usine de dessalement passera de 25 millions de m3 d’eau pure par an à 40 millions de m3.

La consommation en eau de l’exploitant minier se rapprochera de celle de la région du Grand Casablanca qui compte plus de 4,2 millions d’habitants

Un investissement de 78,4 millions d’euros

Selon le groupe OCP, le projet d’augmentation de la capacité de la station de dessalement de Jorf Lsfar, se fera avec le concours de 37 entreprises sous-traitantes. Il est prévu de construire une unité de pompage d’eau de mer d’un débit de 7500 m3 par heure, ainsi qu’une station de dégrillage pour éliminer les algues et les impuretés. Le groupe OCP construira également une unité de prétraitement d’eau de mer pour éliminer les matières en suspension, les huiles et graisses ainsi que les matières colloïdales. L’eau pompée sera ensuite filtrée grâce à une unité d’ultrafiltration, afin d’éliminer les particules ultrafines contenues dans l’eau de mer. Au niveau de la station située dans le site minier de Jorf Lsfar, une unité d’osmose inverse assurera l’élimination du chlorure dans l’eau. La dernière étape du traitement de l’eau de mer prévoit l’ajout de CO2 et de la chaux afin d’ajuster les caractéristiques requises pour l’eau potable.

L’ensemble de ces opérations nécessitera un investissement de 850 millions de dirhams marocains, soit 78,4 millions d’euros. La première phase de l’usine qui a été mise en service en 2016 avait coûté 800 millions de dirhams, environ 74 millions d’euros. Le groupe OCP prévoit de développer une troisième phase de l’usine de dessalement de Jorf Lsfar pour une capacité finale de 75 millions de m3 d’eau par an. Rien n’est dit en revanche sur l’épuration de ces eaux supplémentaires en aval, avant le rejet dans le milieu naturel…

Jean Marie Takouleu

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