Alors que la 28e Conférence des parties des Nations unies sur les changements climatiques (COP28) se poursuit à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU), les récents engagements pris pour l’adaptation au changement climatique sont peu à peu dévoilés. Celui de l’Agence française de développement (AFD) en faveur de Crédit agricole du Maroc (CAM) a été conclu le 22 novembre 2023, une semaine avant l’ouverture de la grand-messe sur le climat. Le groupe s’est ainsi engagé à débloquer 80 millions d’euros pour favoriser la durabilité et la résilience climatique dans le secteur agricole au Maroc.
La banque marocaine, qui finance plusieurs secteurs d’activités, à l’instar de l’agriculture, devrait renforcer son impact auprès des exploitants agricoles grâce à ce nouveau prêt. Les fonds seront accordés à trois types de projets. D’abord les initiatives contribuant à la lutte contre le changement climatique, avec un fort accent sur les économies d’eau agricole dans l’irrigation contrôlée. Selon le ministère marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, entre 2019 et 2022, la consommation d’eau dans l’agriculture est passée de 87,3 à 85 %. L’objectif est de réduire davantage cette consommation d’eau alors que le changement climatique intensifie la sécheresse.
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Les projets qui participent à la sécuritaire alimentaire au Maroc sont également visés par le financement de l’AFD. Le but est de garantir la disponibilité durable des denrées alimentaires de base dans le royaume chérifien. Cette stratégie qui passe par le développement d’une agriculture durable dans un contexte marqué par l’aggravation des risques de dégradation des sols.
La banque basée à Rabat utilisera aussi le financement apporté par l’AFD pour soutenir des projets qui prônent une agriculture bas carbone au Maroc. « Face aux effets du changement climatique, le financement d’investissements innovants contribuant à la durabilité des filières agricoles est capital », explique Quiterie Pincent, la directrice de la représentation de l’AFD au Maroc. Le prêt de 80 millions d’euros est accompagné d’une subvention de 2,1 millions d’euros, partagé entre l’assistance technique et l’appui aux investissements agricoles innovants.
Inès Magoum