MAROC : la province de Chichaoua élabore son plan de gestion durable des eaux

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MAROC : la province de Chichaoua élabore son plan de gestion durable des eaux ©Elzbieta Sekowska/Shutterstock

Des assises sur la gestion intégrée et durable des eaux se sont tenues le 10 septembre 2020 à Chichaoua, une province située nord-ouest du Maroc. Les réflexions ont porté exclusivement sur Ain Abaynou, le principal cours d’eau de la région dont le débit a considérablement chuté à cause du climat et d’un usage agricole non réglementé.

Une nouvelle donne entre en scène dans l’usage agricole des eaux de l’Ain Abaynou, un cours d’eau qui traverse la province de Chichaoua, au nord-ouest du Maroc. La précieuse ressource hydrique sera désormais utilisée de manière rationnelle. Après avoir fait l’objet d’un recensement, les agriculteurs qui irriguent leurs plantations à partir des eaux de la rivière devront se soumettre au respect des horaires de pompage d’eau fixés par les autorités et à l’installation des compteurs, lesquels permettront de vérifier le respect des volumes d’eau recommandés.

C’est ce qui ressort de la réunion tenue le 10 septembre 2020 dans les services du gouverneur de Chichaoua. Les échanges étaient axés sur la gestion participative et durable d’Ain Abaynou dans un contexte marqué par la sécheresse et le tarissement des sources. Le secrétaire général de l’Agence du bassin hydraulique du Tensift (ABHT) en tant que partie responsable de la gestion des eaux dans cette province a fait un exposé de la situation inquiétante des ressources hydriques dans la région, avant d’ouvrir les réflexions sur l’élaboration d’un plan de gestion intégrée et durable des eaux de l’Ain Abaynou.

Une rivière stratégique pour la subsistance des populations locales

La réunion de réflexion convoquée par le gouverneur de Chichaoua fait suite aux nombreuses plaintes et inquiétudes exprimées par les habitants. Sur internet et même à travers la télévision, beaucoup s’alarmaient de voir leurs cultures s’assécher sans pouvoir rien y faire. C’est que le débit du fleuve a considérablement chuté. Pendant les saisons sèches, les canalisations se vident et il n’y a pas la moindre goutte d’eau pour irriguer les cultures. Dans son exposé, le secrétaire général de l’ABHT a justifié cette chute du débit du fleuve par : le déficit pluviométrique, la hausse du taux de retour des eaux d’irrigation, et l’augmentation des superficies irriguées par les eaux souterraines dans le bassin de la rivière.

Outre le pompage rationnel des eaux de la rivière, d’autres mesures seront prises pour non seulement s’adapter à l’épuisement des ressources hydriques à Chichaoua, mais aussi pour la restauration de l’Ain Abaynou. Ainsi les autorités ont promis de se retrouver une prochaine fois. La seconde réunion sera plus élargie, en ceci qu’elle rassemblera tous les acteurs tels que les coopératives et les associations d’agriculteurs.

Boris Ngounou

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