Dans le cadre de son programme de financement « Villes vertes », la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) souscrit 400 millions de dirhams (36,5 millions d’euros) dans un emprunt obligataire émis par la commune d’Agadir située au sud-ouest du Maroc.
Agadir devient la première municipalité marocaine à émettre une obligation verte. Cet emprunt d’une valeur initiale de 1 milliard de dirhams (91,4 millions d’euros) vient de remporter un franc succès grâce à une souscription de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) à hauteur de 400 millions de dirhams (36,5 millions d’euros).
La transaction servira au financement du Programme de développement urbain (PDU) mis en œuvre par la commune d’Agadir avec le soutien de la région de Souss-Massa. L’initiative vise la construction de nouvelles infrastructures vertes en vue de l’amélioration des conditions de vie d’environ 422 000 habitants.
Le PDU porte notamment sur le renforcement de l’éclairage public à énergie solaire de l’avenue Mohammed V et de Bensergao (l’entrée de la ville), la réalisation d’un ouvrage hydraulique à Oued Lghazoua et l’ouverture du parc urbain Ibn Zaidoun, ainsi que l’aménagement d’espaces verts dans les localités d’Anza et Tikiouine. Les travaux lancés en 2020 ont été interrompus faute de financement. C’est la raison pour laquelle les autorités d’Agadir ont émis un emprunt obligataire auprès d’investisseurs nationaux et internationaux.
L’appui technique de la Berd
« L’investissement s’accompagnera d’un volet de coopération technique, financé par le Partenariat pour un impact fort sur l’action climatique (Hipca). Agadir s’engagera par la suite identifier les défis environnementaux prioritaires qui se posent à elle et les mesures (investissements et politiques publiques à mener) à adopter pour les relever », indique la Berd.
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Plus tôt en juillet 2022, une obligation verte d’une valeur d’un milliard de dirhams (l’équivalent de 95,4 millions d’euros) émise par l’Office national des chemins de fer (ONCF) du Maroc a été souscrite par la Berd pour un montant de 200 millions de dirhams (19,2 millions d’euros). Le produit de cette opération permettra le financement de la dette contractée par l’ONCF pour la construction de la première ligne à grande vitesse du Maroc avec une vitesse maximale de 320 km/h. Le train baptisé Al Boraq relie Tanger et Casablanca, avec des gares implantées à Larache, Kenitra et Rabat.
Benoit-Ivan Wansi
