L’assistance technique lancée le 12 avril 2023 dans la municipalité septentrionale de Chefchaouen au Maroc sera mise en œuvre par la City Climate Finance Gap Fund (Gap Fund), une initiative implémentée par la Banque européenne d’investissement (BEI) en partenariat avec l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ) et la Banque mondiale. L’appui qui sera technique et financier vise notamment l’optimisation de la gestion des déchets ménagers à Chefchaouen.
Dans un premier temps, le Gap Fund évaluera la composition des ordures ménagères dans cette municipalité marocaine, afin d’estimer leur potentiel économique. Cette estimation permettra plus tard d’élaborer un concept viable sur les plans techniques et financier dans le but de réduire la quantité de déchets organiques mis en décharge.
La promotion de l’économie circulaire
Les déchets organiques collectés seront valorisés en fertilisant pour l’agriculture. Le biogaz sera également issu de la fermentation de ces ordures, en conformité avec son nouveau schéma directeur de la Chefchaouen. Ce gaz est utilisé comme combustible pour la production de la chaleur et de l’électricité, réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES). D’ailleurs, la ville peuplée de 42 000 habitants a récemment reçu un appui financier de la Direction générale des collectivités territoriales du ministère marocain de l’Intérieur pour la fermeture de la décharge de Chefchaouen et l’ouverture d’un centre d’enfouissement et de valorisation respectant les normes en vigueur.
« Il est essentiel de mieux valoriser les déchets urbains, à la fois pour des raisons environnementales, économiques et de santé publique, mais aussi pour favoriser le développement d’une économie circulaire porteuse d’innovation, créatrice de valeur et d’emplois », souligne Anna Barone, représentante de la BEI au Maroc.
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Le Gap Fund formulera également des propositions en matière de gouvernance dans le secteur des déchets ménagers à Chefchaouen, en prenant en compte la gestion publique, privée et communautaire pour la prestation de services. Après Chefchaouen, la BEI ambitionne de lancer l’assistance technique dans d’autres municipalités du Maroc afin de réduire la pollution au sein du royaume chérifien. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre de la politique de durabilité et de performance de la banque « climat ».
Inès Magoum