MAROC : la Banque mondiale promet 180 M$ pour l’irrigation face à la sécheresse

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MAROC : la Banque mondiale promet 180 M$ pour l’irrigation face à la sécheresse©Michael Warwick/Shutterstock

Après la présentation du projet de Résilience et de durabilité des eaux d’irrigation (Redi) en janvier 2022, le gouvernement du Maroc annonce une promesse de financement de 180 millions de dollars de la Banque mondiale. Le prêt sera validé avant fin mars 2022.

Le Maroc bénéficiera d’un nouveau financement pour renforcer la gestion de l’eau dans le secteur agricole. La Banque mondiale prévoit d’approuver avant fin mars 2022, un prêt de 180 millions de dollars à destination du royaume chérifien. Les fonds sont destinés à la mise en œuvre du projet de Résilience et de durabilité des eaux d’irrigation (Redi). Présenté en janvier 2022, le projet vise à renforcer les services d’irrigation et de drainage, et améliorer l’accès aux services de conseil et aux technologies d’irrigation dans les régions de Tadla, Casablanca-Settat et Souss-Massa.

Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), le Maroc est déjà considéré en stress hydrique avec seulement 500 m3 d’eau douce par habitant et par an, contre 2 500 m3 en 1960 et la situation devrait encore s’aggraver. Ainsi, le ministère marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts qui mettra en œuvre le projet prévoit, avec le financement de la Banque mondiale, de renforcer la gouvernance de l’eau dans les régions bénéficiaires du projet.

L’irrigation dans un contexte stress hydrique

Dans ce cadre, le Redi soutiendra la création d’une plateforme pilote d’allocation d’eau échangeable qui couvrira 98 000 hectares appartenant à 20 000 agriculteurs dans le périmètre du Tadla, une région située au centre du Maroc. Il appuiera la mise en œuvre du contrat de nappe à Chtouka dans la région de Casablanca-Settat pour améliorer la gestion durable des eaux souterraines, notamment à travers la mise en place d’une commission regroupant les principales parties prenantes et le recrutement d’un opérateur privé pour le suivi et le contrôle des prélèvements d’eau souterraine par les agriculteurs.

Pour renforcer la gouvernance de l’eau, le projet prévoit aussi la conception, le développement et la mise en œuvre d’instruments numériques de gestion de l’eau et d’agro-informatique, notamment deux observatoires de suivi-évaluation des impacts de la modernisation au niveau de la parcelle et hors parcelle, l’un au niveau du périmètre du Tadla et l’autre au niveau de l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) au Maroc.

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Le deuxième volet du projet d’irrigation est dédié à la construction et la modernisation des systèmes d’irrigation. Dans la région de Talda, le projet Redi permettra la construction de nouveaux réseaux d’irrigation sous pression qui viendront remplacer ceux existants et à ciel ouvert. Un canal d’adduction d’eau situé dans le périmètre de Talda sera également modernisé. À Chtouka, le projet Redi permettra l’installation de compteurs d’eau sur 9 000 forages pour une meilleure gestion de la nappe phréatique.

Quant à la région de Souss-Massa, le gouvernement marocain prévoit la rénovation de la station de pompage principale (SP1), la réhabilitation du canal principal, la rénovation des réseaux de distribution et l’installation de bornes d’irrigation dans les secteurs encore non équipés. Le gouvernement espère ainsi améliorer l’irrigation d’une superficie totale de plus de 18 000 hectares. La troisième composante du projet de résilience et de durabilité des eaux d’irrigation vise à améliorer l’accès aux services de conseil et aux technologies d’irrigation à la parcelle ou au goutte-à-goutte.

Inès Magoum

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