MAROC : après 3 ans de travaux, l’usine de dessalement de Chtouka entre en service

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MAROC : après 3 ans de travaux, l’usine de dessalement de Chtouka entre en service ©Ministère marocain de l'Agriculture

Le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, de retour d’une récente visite d’inspection sur le chantier de la station de dessalement de l’eau de mer de Chtouka-Ait Baha, projette la mise en service de l’installation au cours de ce mois de février 2022.

La capacité de dessalement de l’eau de mer du Maroc devrait bientôt augmenter. Le 27 janvier 2022, le ministre marocain de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki a annoncé la mise service de la station de Chtouka-Ait Baha pour ce mois de février 2022. Le projet, dont les travaux sont achevés à 98,5 % améliorera la couverture en eau potable dans le Grand Agadir.

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L’usine de dessalement est construite depuis 2018 par Aman El Baraka, dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). La filiale du groupe espagnol Abengoa exploitera et assurera également la maintenance de la station sur une période de 20 ans après son inauguration. Deux prises dans l’océan amèneront l’eau de mer au bassin de captage à partir duquel elle sera pompée, à l’issue d’un prétraitement vers la station de dessalement.

MAROC : après 3 ans de travaux, l’usine de dessalement de Chtouka entre en service ©Ministère marocain de l'Agriculture

Visite du réseau d’irrigation du projet de Chtouka ©Ministère marocain de l’Agriculture

Le projet de dessalement vise aussi la sécurisation de l’irrigation de 15 000 hectares dans la plaine de Chtouka, une zone aride marquée par l’avancée du désert, bénéficiant à 1 500 exploitations agricoles. « Le taux d’avancement du réseau d’irrigation est de 90,3 % », indique le ministre Mohammed Sadiki. Le réseau qui devrait être opérationnel en mars 2022 reposera sur cinq stations de pompage, des réservoirs, un adducteur principal de 18,4 km et un réseau de distribution de 480 km.

Un investissement de 425 millions d’euros

Les futures installations permettront à terme de produire 400 000 m3 d’eau par jour grâce au procédé d’osmose inverse. La ressource « sera partagée équitablement entre l’eau potable et l’eau d’irrigation contribuant ainsi à la préservation de l’activité agricole dans la région, notamment les cultures à haute valeur ajoutée et à forte consommation d’eau (agrumes, primeurs et légumes) ; ainsi que de la ressource en eau souterraine surexploitée », précise Mohammed Sadiki. Actuellement, les agriculteurs de Chtouka s’approvisionnent à partir de la nappe phréatique pour irriguer des milliers d’hectares de plantations, causant un déficit annuel de l’ordre de 60 millions de m3 d’eau.

La construction de la station de dessalement de Chtouka et son réseau d’irrigation a nécessité un investissement de 4,48 milliards de dirhams marocains, environ 425 millions d’euros.

Inès Magoum

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