Un forage d’eau a été inauguré le jeudi 22 août 2019 à Sangarebougou, une commune malienne située sur le territoire du cercle de Kati, dans la région de Koulikoro. L’ouvrage a été réalisé par la Société nationale de tabac et allumettes du Mali, la Sonatam. Ce forage, qui a couté près de 32 000 euros, est l’un des douze déjà implantés dans ce pays par cette entreprise.
L’eau sera plus accessible à Sangarebougou, une commune du Mali située dans la région de Koulikoro, à la frontière avec la Mauritanie et la Guinée. Sur place, un forage a été inauguré le 22 août 2019, en présence du ministre de l’Énergie et de l’Eau, du Président du conseil d’administration (PCA) de la Société nationale de tabacs et allumettes du Mali (Sonatam), du maire de la commune et des autorités administratives. L’ouvrage, entièrement financé par la Sonatam, est constitué d’un château d’eau d’une capacité de 20 000 litres et d’un système de pompage solaire à haut voltage, doté d’une capacité de production de 17 m3 par heure.
Le dispositif permettra de fournir de l’eau aux 45 000 villageois de la localité, qui n’ont pas caché leur satisfaction à la réception de cet édifice. Le maire de la commune de Sangarébougou, Kassim Sidibé, n’a pas hésité à faire le lien entre ce point d’eau et la santé des populations. « En nous donnant accès à l’eau potable, vous assurez la santé de notre population », a-t-il déclaré. Le coût global du projet est estimé à 21 millions de francs CFA, soit près de 32 000 euros. Ces cinq dernières années, la Sonatam a financé la réalisation de 12 forages au Mali, investissant ainsi 156 millions de FCFA, soit un peu plus de 238 000 euros.
De l’eau pour calmer les querelles
Depuis quelque temps à Sangarébougou, la quête de l’eau donnait lieu à des querelles dans les foyers, car les femmes mettaient beaucoup de temps pour puiser l’eau à cause des longues files d’attente qui parfois ne se décantaient que très tard dans la nuit. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le maire de la commune, cité par la presse locale, à reconnaitre que « grâce à ce forage d’une capacité de 17 m3 d’eau réalisé par la Sonatam, les femmes reviendront à leurs maris. » Pour la gestion de cet édifice, un comité de suivi constitué exclusivement de femmes sera constitué. Par la même occasion, un compte sera ouvert dans une banque pour conserver les fonds générés par le fonctionnement du forage.
D’après des données rendues publiques en 2018 par le ministère de l’Énergie et de l’Eau au Mali, 65,3 % de la population habitant les zones rurales ont accès à l’eau potable, contre 74,7 en zone urbaine.
Luchelle Feukeng
