MALI : l’État adopte le projet d’extension de la réserve d’éléphants du Gourma

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MALI : l’État adopte le projet d’extension de la réserve d’éléphants du Gourma©Tykhanskyi Viacheslav/Shutterstock

La réserve partielle d’éléphants du Gourma, à l’est du Mali, sera élevée au rang de réserve de la biosphère. C’est l’objet d’un projet de loi adopté le 27 mai 2020 en conseil des ministres. Objectif : préserver et réadapter l’habitat des derniers éléphants sahéliens d’Afrique.

Le projet de loi portant création de la « Reserve de la Biosphère du Gourma », a été adopté le 27 mai 2020 par le conseil des ministres maliens. Par cet acte, la réserve partielle des éléphants du Gourma, sera restructuré en termes de superficie, de statut et d’organisation, de manière à préserver les quelques 350 pachydermes qui y vivent. Car il s’agit ici du dernier troupeau d’éléphants sahéliens, ou en d’autres termes, de la population la plus septentrionale des éléphants d’Afrique.

La réserve partielle du Gourma

La réserve de la biodiversité des éléphants du Gourma, situé à l’est du Mali, a été classée par la loi n° 59/AL/RS du 30 décembre 1959. Elle couvre une superficie 1,25 million d’hectares, alors que l’espace du Gourma, qui réunit trois régions (Mopti, Tombouctou et de Gao) s’étend sur 83 millions d’hectares. Classée parmi les zones semi-arides et arides, il s’agit du seul endroit du Sahel, ou l’on peut rencontrer des éléphants. La migration annuelle de ces énormes mammifères suit les grandes mares de la zone, distantes de plusieurs dizaines de kilomètres.

Aujourd’hui, la persistance et l’augmentation des aléas climatiques combinés aux actions incontrôlées et volontaires des agropasteurs dans le but de sécuriser leur production, constituent de sérieuses menaces pour ces pachydermes. Ces derniers rivalisent de plus en plus avec les hommes, en termes d’occupation des espaces, de consommation des ressources pastorales, et d’accès aux points d’eau.

Dans ce contexte, l’adoption du projet de loi portant création de la « Reserve de la Biosphère du Gourma », permettra : la préservation et la réadaptation de cette zone, vitale pour la survie des derniers éléphants sahéliens d’Afrique ; l’attribution de zones spécifiques pour les activités pastorales des populations locales ; et l’élargissement de la zone de protection des éléphants jusqu’aux transfrontières du Sahel, conformément aux accords internationaux sur l’environnement en vigueur. Or la protection des grands mammifères, ici et ailleurs, est toujours un moyen de protéger dans le même temps les écosystèmes et la biodiversité auxquels leur survie est attachée.

Boris Ngounou

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