Au Mali, le Conseil des ministres adopte le projet de texte relatif à la ratification de l’accord de prêt de 8 milliards de francs CFA (plus de 12 millions d’euros) de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), signé à Lomé au Togo le 1er décembre 2022. Le prêt est destiné au financement des travaux de réhabilitation des périmètres agricoles détruits par les inondations dans le cercle de Tombouctou.
Le financement a été validé le 25 janvier 2023, en Conseil des ministres. Le prêt de 8 milliards de francs CFA (plus de 12 millions d’euros) est accordé par la Banque africaine ouest-africaine de développement (BOAD). Le prêt soutiendra la mise en œuvre les travaux de réhabilitation et d’extension des périmètres agricoles au Mali. Ces terres agricoles ont été endommagées lors de la montée des eaux du fleuve Niger, qui baigne les villes de Bamako, Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ansongo.
Les travaux engagés par le gouvernement malien concernent les périmètres agricoles de Korioumé (430 hectares), Daye (417 hectares) et Hamadja (620 hectares), tous situés dans le cercle de Tombouctou. En décembre 2020 par exemple, la digue de la plaine rizicole de Daye s’est rompue et a engendré d’importantes inondations, entraînant la perte de 2 829 hectares de cultures dans 126 villages, avec plus de 50 hectares de riz en état de maturité. Des cultures maraîchères ont également été inondées au niveau des parcelles hors casiers et 5 502 ménages y perdu la totalité de leurs productions.
Ainsi, le réseau intérieur d’irrigation et de drainage de ces zones sera rénové, ainsi que 11,5 kilomètres de pistes d’irrigation. Le projet portera aussi sur le curage et la mise en place de garde-corps sur le siphon ainsi que l’aménagement de 10 hectares de périmètre maraîchers.
Dans le cercle de Tombouctou, la riziculture est la principale activité agricole. Les petits exploitants agricoles de ce cercle y cultivent également du blé près du fleuve Niger. « Ce projet contribuera à atténuer les souffrances des populations pour les campagnes agricoles à venir, notamment à travers de bonnes récoltes, à améliorer leurs conditions de vie et à réduire la pauvreté dans la zone du projet », indique le Secrétariat général du gouvernement (SGG) du Mali.
Inès Magoum
