MADAGASCAR : WWF alerte sur le trafic de la faune sauvage dans les villes de la Sava

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MADAGASCAR : WWF alerte sur le trafic de la faune sauvage dans les villes de la Sava© WWF

À l’occasion de la cinquantième Journée mondiale de la vie sauvage qui s’est célébrée le 3 mars 2023, le Fonds mondial pour la nature (WWF) alerte sur le trafic illicite d’espèces sauvages à Madagascar notamment dans la partie nord-est où le phénomène a atteint son paroxysme.

Avec une superficie de 587 040 km², Madagascar abrite des forêts tropicales humides et sèches qui favorisent l’évolution de plusieurs espèces végétales, mais surtout une riche faune composée de 294 espèces d’oiseaux, 247 espèces d’amphibiens (grenouilles, crapauds, etc) et quelque 300 espèces de reptiles dont les crocodiles et les lézards. Seulement, cette riche biodiversité est menacée par le braconnage et l’exportation illégale.

Si ces pratiques illicites sont effectuées à des fins de consommation ou d’expériences médicales, le Fonds mondial pour la nature (WWF) en appelle à la gestion durable du potentiel naturel de la nation insulaire. Au niveau mondial, « 64 % des espèces protégées notamment 30 875 tortues saisies entre 2005 et 2020 proviennent de Madagascar », indique l’organisation dont le siège se trouve à Paris en France.

Parmi les autres animaux sauvages concernés par ce constat alarmant figurent les lémuriens qui sont en danger d’extinction à Sambava, Antalaha, Vohemar et Andapa dans la région de Sava au nord-est de Madagascar. D’ailleurs, cette espèce de singe endémique de l’île est classée sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En mai 2022, les autorités locales ont appréhendé deux braconniers pour « détention et transport illégaux de 46 lémuriens destinés à être revendus à un prix de 20 000 ariarys (4,3 euros) par unité ».

La protection de la biodiversité

Dans ce contexte, des initiatives de conservation se multiplient dans ce pays d’Afrique de l’Est. Il y a par exemple le projet Lutte contre la corruption et le trafic d’espèces mis en œuvre depuis 2021 par la branche malgache de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) en partenariat avec WWF, Transparency International ainsi que l’organisation non gouvernementale (ONG) Traffic basée à Cambridge  au Royaume-Uni.

Lire aussi-AFRIQUE : le WWF et l’UICN suggèrent un fonds de 60 Md$ pour la biodiversité

Ce projet qui s’appuie sur la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) promeut « une meilleure application des lois aux crimes environnementaux et des mécanismes pour la gouvernance durable des ressources forestières », explique Nanie Ratsifandrihamanan, la directrice pays de WWF pour Madagascar et les îles de l’océan Indien occidental.

Benoit-Ivan Wansi

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