MADAGASCAR : réactivation du 512 pour la dénonciation des crimes environnementaux

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MADAGASCAR : réactivation du 512 pour la dénonciation des crimes environnementaux©Lindsay Basson/Shutterstock

La plateforme de l’Alliance Voahary Gasy (AVG), une grande plateforme malgache regroupant les ONG (les organisations non gouvernementales) de défense de l’environnement, a récemment relancé le numéro vert « 512 ». Créée en 2013, la ligne est tombée dans l’oubli pendant un temps. Sa réactivation permettra aux populations de s’informer ou de signaler une atteinte aux ressources naturelles du pays.

Les Malgaches peuvent désormais composer le numéro vert « 512 » pour dénoncer les crimes et délits environnementaux. La ligne, gratuite et anonyme, vient d’être réactivée par la plateforme de l’Alliance Voahary Gasy (AVG). Celle-ci regroupe les Organisations non gouvernementales (ONG) de défense de l’environnement à Madagascar. Le numéro « 512 » était inactif depuis quelque temps. Conséquence, le nombre de trafics illicites et d’actes de destruction de la biodiversité a augmenté sur l’île.

Comment utiliser le numéro vert « 512 » ?

Tout citoyen malgache témoin d’une atteinte aux ressources naturelles du pays est prié par les ONG de composer le « 512 ». Au bout du fil, une équipe de juristes de la plateforme de l’AVG formés au droit de l’environnement se chargera d’enregistrer les dénonciations. L’équipe pourra au besoin prodiguer des conseils et rappeler à chaque citoyen les lois du pays en matière de protection de l’environnement. Une fois les signalements recueillis, les juristes de la plateforme de l’AVG et les responsables régionaux des ministères de la Sécurité et de la Santé feront un travail de triangulation et d’enquêtes sur le terrain. Cette démarche leur permettra de collecter des données pour l’étude du comportement humain dans le pays.

Le numéro vert a été créé en 2013 après les années noires du trafic de bois de rose et de tortues (avec un pic enregistré entre 2009 et 2012). En sept ans, ce numéro a fait ses preuves. Il a par exemple permis l’arrestation d’une figure du trafic de bois rose à Madagascar. Par ailleurs, en 2019, une cinquantaine d’appels ont été recensés dans le pays menant à l’interpellation, au jugement et à l’incarcération d’une quinzaine de trafiquants de tortues.

La plateforme de l’AVG espère obtenir de meilleurs résultats encore cette année grâce à la communication réalisée autour « 512 » à Madagascar.

Inès Magoum

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