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LIBYE : les plages polluées de Tripoli interdites à la baignade

À Tripoli, la capitale libyenne, le principal loisir de la population est compromis. La baignade tant appréciée en été est jugée désormais trop dangereuse pour la santé, car l’eau est extrêmement polluée. Cela fait des décennies que la seule station de traitement des eaux usées de Tripoli est à l’arrêt. Résultat, des tonnes de litres d’eaux souillées se déversent chaque jour dans la mer. Le mois dernier, le ministère de l’Environnement a ordonné la fermeture d’un certain nombre de plages, mais, depuis peu, c’est toute la portion de côte méditerranéenne qui se trouve en état d’alerte. Couvrant ainsi 30 kilomètres du littoral de Tripoli.

Des tests de laboratoire ont permis de déceler une forte concentration de bactéries : « 500 % de plus que la normale, y compris des pathogènes dangereux sur cinq sites le long du littoral de la capitale » déclare Sara al-Naami, membre du conseil municipal de Tripoli dans un communiqué. « Nous avons soulevé la question de la pollution de l’eau de mer de Tripoli avec les gouvernements précédents et actuels, et avons souligné le besoin urgent d’une installation sanitaire » précise-t-elle. La ville, qui compte 2 millions d’habitants, est privée de son loisir principal même si certains risquent la natation.

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Les rejets quotidiens d’eaux usées domestiques non traitées de la capitale se transforment en véritable pollution déversée. Ce sont pour la plupart des canettes, des sacs en plastique et les bouteilles jetables. Mais la seule station d’épuration de Tripoli a fermé il y a des années de cela, comme de nombreuses installations industrielles arrêtées par manque d’entretien ou de financement. En conséquence, toutes les eaux usées de Tripoli rejoignent directement la Méditerranée.

Le gouvernement n’a encore engagé aucune action concrète pour limiter cette pollution. Pour la population, la situation est telle qu’elle l’a qualifiée de « prison estivale ».

Habib Tizi

 

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