LIBYE : la GIZ envoie des jeunes à l’école des énergies renouvelables

Par - Publié le / Modifié le

LIBYE : la GIZ envoie des jeunes à l’école des énergies renouvelables©Jen Watson/Shutterstock

Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence de coopération allemande, a lancé un projet de formation à l’intention des jeunes en Libye. Ils y apprennent les métiers liés à l’exploitation des énergies renouvelables.

Depuis la chute Mouammar Kadhafi, en 2011, la Libye est un pays miné par des conflits internes. Les affrontements entre groupes armés se poursuivent encore dans les grandes villes comme Misrata, Ras Lanouf, Benghazi et même autour de la capitale Tripoli. Les autorités libyennes et même la communauté internationale semblent dans une impasse. L’État est failli.

Dans ce climat d’insécurité pour le moins délétère, le pays peuplé de 6  millions d’habitants a raté le train de la révolution énergétique en cours sur le continent africain avec notamment la montée en puissance du solaire. Mais dans cet océan de misère, Deutsche Gesellschaftfür Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence de coopération allemande suscite de l’espoir, surtout chez les jeunes. Elle a décidé de lancer un projet de formation intitulé « Promouvoir l’emploi et le développement du secteur privé en Libye », dont l’objectif est de former les jeunes aux nouveaux métiers induits par le développement des énergies renouvelables.

Un investissement de 5 millions d’euros

L’objectif de GIZ est de renforcer les capacités de formateurs de plusieurs instituts de formations qui travaillent en Libye actuellement. Il s’agit notamment du Centre coréen en Libye, de l’Autorité libyenne pour les énergies renouvelables (REAOL), du Centre (libyen) de recherche et d’études sur l’énergie solaire (CSERS), du Higher Institute of Comprehensive Occupations, du College of IndustrialTechnology in Misrata et de la Zliten Technical Organization.

En raison de l’insécurité, qui prévaut actuellement en Libye, le renforcement des capacités des enseignants de différentes institutions est organisé à l’Institut supérieur des études technologiques de Tozeur (ISET Tozeur), au sud-ouest de la Tunisie. Une fois sur place, en Libye, la formation accélérée de trois mois se fait par vague d’une vingtaine de jeunes étudiants.

La formation se concentre sur l’énergie hors réseau (off-grid) et le pompage de l’eau à partir de l’énergie solaire. Plus concrètement, les jeunes sont formés à l’installation, l’entretien et la réparation des équipements photovoltaïques. Cela permettra aux futurs professionnels d’installer des mini-grids solaires dans des cliniques, des hôpitaux, des écoles ou dans des foyers. Le projet de formation « Promouvoir l’emploi et le développement du secteur privé en Libye » dispose également d’un volet entrepreneurial. L’objectif est de donner la possibilité aux jeunes de lancer des start-ups capables de fournir un accès à l’énergie. Dans cette formation, GIZ favorise les déplacés internes, les blessés de guerre et les femmes. Le projet a démarré en 2018 et devrait s’étendre jusqu’en 2022. Il reçoit le soutien du ministère libyen du Travail et du Renforcement des capacités. Le financement est assuré à hauteur de 5 millions d’euros par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).

Jean Marie Takouleu

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21