Le gouvernement britannique annonce une série d’investissements verts au Kenya, d’une valeur globale de 132 millions de livres sterling, plus de 183 millions de dollars. Ces investissements accompagnent la transition écologique du Kenya, à travers la construction de logements écoresponsables, le financement de la mobilité électrique et l’électrification rurale via les mini-grids verts.
En marge de la visite de travail de trois jours qu’a entamé le président kenyan Uhuru Kenyatta à Londres le 27 juillet 2021, le gouvernement britannique annonce une série d’investissements dans plusieurs secteurs, pour favoriser la transition écologique au Kenya. La valeur de ces investissements est de 132 millions de livres britanniques, plus de 183 millions de dollars. Londres prévoit la création d’un fonds de 80 millions de dollars pour la construction de logements écologiques.
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Le fonds qui permettra la construction de 10 000 logements écoresponsables et abordables, sera alimenté à hauteur de 48,6 millions de dollars par le gouvernement britannique. Ce financement accompagne une politique de développement des villes durables menée par le gouvernement kenyan, et qui s’est matérialisée ces dernières années par de grands projets immobiliers, notamment Mwale Medical and Technology City (MMTC). Cette ville verte est située dans le sous-comté de Butere, à Kakamega, à l’ouest du pays. À terme, MMTC abritera 4 800 résidences écologiques et abordables de taille moyenne. Toujours dans cette ville nouvelle, un hôpital de référence de 5 000 lits est en cours de construction. L’un des plus importants centres commerciaux du Kenya y sera construit, ainsi qu’un aéroport pour faciliter le déplacement des habitants. MMTC sera alimenté par une centrale solaire photovoltaïque de 144 MWc installée en plusieurs phases, dont la première est en construction.
Le financement de la mobilité électrique
Le financement britannique permettra également le développement de la mobilité électrique au Kenya. Ce sera possible grâce à un investissement de 6,2 millions de dollars d’ARC Ride pour développer sa flotte de véhicules électriques. L’entreprise britannique a créé depuis un an sa filiale ARC Ride Kenya. Objectif, proposer le transport par des tricycles, communément appelé « tuk-tuks ». Ce mode de transport s’est énormément développé dans les pays africains, notamment au Nigeria et en Égypte.
Mais les tuk-tuks proposés par ARC Ride Kenya seront moins polluants grâce à leurs moteurs électriques. Les conducteurs de ces engins ont ainsi la possibilité de changer leurs batteries après un trajet de 100 km. L’échange, en lieu et place de la recharge directe de batteries représente un gain de temps grâce à 15 stations de recharge déjà installées dans la capitale et ses banlieues, notamment à Westlands, Rongai, Kitengela, Eastleigh et dans l’entrepôt de la société au sud de Nairobi. L’investissement de 6,2 millions de dollars permettra à l’entreprise de passer de la phase pilote à la phase de développement, avec des partenariats signés avec Nairobi Bottlers, Get Boda, et Kibanda Top Up.
ARC Ride Kenya a récemment signé un partenariat avec Sendy pour introduire une flotte électrique pour la livraison de marchandises. L’accord prévoit que Sendy introduise ses véhicules à trois roues dans le service de livraison du dernier kilomètre, et qu’Arc Ride fournisse quatre de ses tuk-tuks électriques pour un projet pilote de deux mois.
L’accès à l’électricité via l’off-grid solaire
Le gouvernement britannique a également annoncé un investissement de 1,25 million de dollars dans Nopia Ride, un service de taxis électriques disponibles depuis quelques années dans la capitale Nairobi. Le financement est apporté via InfraCo Africa, une société du Private Infrastructure Development Group (PIDG). Avec le soutien de Londres, InfraCo Africa investira également 4,5 millions de dollars dans les mini-grids solaires à l’ouest du Kenya.
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Annoncé préalablement sur Afrik 21, le projet d’électrification rurale est mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat avec Rural village Energy Solutions (RVE.SOL). Les deux partenaires sont actionnaires de Kudura Power East Africa (KPEA) qui installera 22 mini-grids dans plusieurs villages du comté de Busia. Ces installations permettront d’électrifier 6 000 ménages ruraux. Dans le même registre, le gouvernement britannique annonce 5,15 millions de dollars pour soutenir des projets d’énergie renouvelable, de refroidissement propre et de restauration des forêts, dont celle de Kaptagat, située à environ 25 kilomètres à l’est d’Eldoret, dans la vallée du Rift.
Jean Marie Takouleu
