KENYA : les braconniers ont exterminé les toutes dernières girafes blanches au monde

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KENYA : les braconniers ont exterminé les toutes dernières girafes blanches au monde©Ishaqbini Hirola

L’existence de la girafe blanche sur la planète terre est désormais réduite à un seul bébé girafe de sexe mâle. La mère et la sœur de ce dernier ont été abattues dans la réserve d’Ijara, à l’est du Kenya. Les autorités nationales et internationales responsables de la conservation sont sous le choc.

Le Kenya vient de perdre un fleuron essentiel de l’écotourisme national. Les girafes blanches, principale attraction touristique de ce pays d’Afrique de l’Est, ont été réduites à un seul individu, un bébé de sexe mâle. Sa mère et sa sœur ont été abattues par les braconniers. Les squelettes des deux girafes ont été trouvés dans la réserve d’Ijara, à l’est du Kenya.

Le 10 mars 2020, Mohammed Ahmednoor, le directeur d’Ishaqbini Hirola, l’association locale qui gère la réserve d’Ijara, a déclaré : « cette tuerie est un coup dur pour les mesures importantes prises par la communauté pour préserver des espèces rares et un appel à la vigilance pour un soutien continu aux efforts de protection ». C’est dans cette aire protégée que la girafe blanche avait été placée en 2017 après sa découverte en mars 2016 au Kenya. Elle a été admirée et étudiée par les scientifiques et les amateurs de la faune du monde entier. Il s’agissait de la seule girafe blanche au monde. Selon les scientifiques, sa couleur blanche était due à une maladie génétique appelée leucisme, qui empêche les cellules de la peau de produire des pigments. Une maladie que l’on retrouve également chez les tigres blancs. Les traits de leucisme se manifestent également chez les oiseaux, les lions, les poissons, les paons, les pingouins, les aigles, les hippopotames, les orignaux et les serpents.

Ouverture d’une enquête

Les raisons du massacre des deux girafes blanches dont les restes ont été retrouvés à Ijara restent à déterminer, ainsi que les auteurs de cet acte. La Kenya Wildlife Society, le principal organisme de conservation du pays, a récemment déclaré qu’il était en train d’enquêter sur ces meurtres.

La chasse aux girafes est pourtant illégale au Kenya. Mais les mammifères les plus élancés de la planète demeurent braconnés pour leur peau, leur viande, leurs os et leur queue. À Laikipia, dans le centre du Kenya, la communauté des Samburus a pour habitude de les consommer. D’après eux, tuer une girafe, permet de nourrir une famille entière pendant une semaine.

Selon l’Africa Wildlife Foundation, environ 40 % de la population de girafes a disparu au cours des 30 dernières années à cause du braconnage. À l’échelle de l’Afrique, la population de girafe est passée d’environ 155 000 individus en 1985 à 97 000 individus en 2015, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Boris Ngounou

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