KENYA : l’application « Hatua » signale l’élimination illégale des déchets à Nairobi

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KENYA : l’application « Hatua » signale l’élimination illégale des déchets à Nairobi©Nick N A/Shutterstock

La Kenya Alliance of Residents Association (Kara) annonce le lancement de « Hatua ». Il s’agit d’une application mobile qui permet aux populations de dénoncer les cas d’incivisme en matière d’élimination des déchets solides à Nairobi, la capitale du Kenya.

À Nairobi, il est désormais possible de signaler l’élimination irresponsable des déchets solides grâce à une nouvelle application mobile. Baptisée « Hatua », elle a été conçue et lancée récemment par la Kenya Alliance of Residents Association (Kara), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et l’Union européenne (UE).

Le but est d’améliorer les prestations des Services métropolitains de Nairobi (NMS), qui collectent 2 500 tonnes de déchets solides par jour sur les 3 000 tonnes générés au quotidien par les populations de la capitale. Les 500 tonnes de déchets restants finissent dans des arrêts de bus, des marchés, sur des routes ou sont déversées dans des décharges illégales, etc. « Les plaintes relatives aux décharges illégales que nous avons déjà enregistrées proviennent des quartiers informels de Dandora, Eastleigh et Mathare, qui comptent parmi les zones les plus touchées par la pollution à Nairobi », indique la Kara.

Quelle efficacité pour la démarche ?

Ces plaintes sont transmises auprès du Comité national des plaintes en matière d’environnement (NECC), qui peut alors travailler plus efficacement en sanctionnant les cas d’infractions. S’agissant des agents des NMS, ils pourront sur la base des plaintes de pollution, mieux planifier les descentes sur le terrain pour la collecte des ordures, ainsi que la sensibilisation des populations.

Si le lancement de l’application « Hatua » est salué par le gouvernement kenyan, il se pose le problème de sa pertinence quand on sait que l’élimination anarchique des ordures par les populations est en partie liée à l’inefficacité des services de NMS. Le débordement de la décharge publique de Dandora (de 500 000 tonnes à 1,8 million de tonnes de déchets), constitue également un problème.

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Il y’a plusieurs mois, NMS a désigné Kenya Electricity Generating Company (KenGen) pour la réalisation d’une centrale qui incinérera les déchets enfouis dans la décharge de Dandora, afin de produire 40 MW d’électricité. La mise en œuvre de ce projet nécessitera un investissement de 20 milliards de shillings kenyans, soit près de 182,5 millions de dollars. KenGen assurera la mobilisation financière, ainsi que le développement et l’exploitation de la future centrale électrique.

Inès Magoum

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