KENYA : feu vert de la BAD pour la phase II du programme d’assainissement de Nairobi

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ALGÉRIE : l’Etat alloue 5 millions € aux projets d’eau potable de Ghardaïa© Vladimir Mulder/Shutterstock

La Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds africain de développement (FAD) vont financer la phase II du Projet d’amélioration de l’assainissement à Nairobi, la capitale du Kenya. D’un montant total de près de 63 millions d’euros, ce prêt devrait bénéficier à 500 000 personnes.

Le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) vient de donner son aval pour le déblocage de 63 millions d’euros en faveur du Kenya. Il s’agit d’un prêt de la BAD de 59 407 millions d’euros et un autre du Fonds africain de développement (FAD) de 3 507 millions d’euros. Cet argent est destiné à soutenir la phase II du Programme d’amélioration de l’assainissement à Nairobi. Un projet, qui inclut la réhabilitation et la restauration du bassin de la rivière Nairobi, qui traverse la capitale du Kenya.

Actuellement, cette rivière est fortement polluée par les eaux usées, les déchets et de la matière fécale provenant des hommes qui se soulagent en plein air. Pourtant, en s’écoulant vers l’est, elle rejoint la rivière Athi qui se jette directement dans l’océan indien. L’objectif du gouvernement kenyan est ainsi d’agir en amont, à partir de Dandora, une banlieue de la ville de Nairobi, connue pour sa grande décharge de déchets. Et c’est donc sur place qu’une usine de traitement des eaux usées sera construite.

Le financement de l’AFD

Cette station d’épuration sera reliée à au moins 220 km de réseau d’égouts qui collecteront les eaux usées de Dandora. Le gouvernement va également construire, à cet endroit, une usine de traitement des boues de vidange. Pour accompagner cette infrastructure d’assainissement, les autorités kenyanes veulent aussi construire et réhabiliter 100 installations sanitaires dans les quartiers défavorisés de Nairobi. Selon la BAD, l’ensemble de ces infrastructures vont pouvoir bénéficier à 500 000 personnes.

Le projet devrait également permettre la réhabilitation de l’écosystème de la rivière Nairobi, ainsi que la sensibilisation des populations locales aux dangers que représente la pollution de la rivière. Wambui Gichuri, le directeur en charge de l’eau et de l’assainissement de la BAD, reconnaît que « des investissements retardés et inadéquats dans la gestion des eaux usées ont entraîné une mauvaise qualité des services d’assainissement à Nairobi ». Mais il formule l’espoir que « ce projet fournira des services d’assainissement sûrs, adéquats et fiables, réduisant les risques sanitaires et les charges économiques ».

La phase II du Projet d’amélioration de l’assainissement à Nairobi nécessite en tout un investissement de près de 71 millions d’euros dont la majeure partie est assumée par la BAD et le FAD. Cependant, l’État du Kenya investira également à hauteur de 7,93 millions d’euros. La phase I avait quant à elle reçu du financement de l’Agence française de développement (AFD), d’une valeur de 20 millions d’euros.

Sur le terrain, les travaux vont être menés par Athi Water Services Board (AWSB) et la Nairobi City Water and Sewerage Company (NCWSC). Le chantier durera deux ans.

Jean Marie Takouleu

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