KENYA : AstraZeneca et CISL vont fournir du biogaz aux populations locales

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KENYA : AstraZeneca et CISL vont fournir du biogaz aux populations locales © Marco Paulo Bahia Diniz /Shutterstock

AstraZeneca et le Cambridge Institute for Sustainability Leadership veulent à améliorer la santé respiratoire des populations vivant à Dunga Beach près du lac Victoria, à l’ouest du Kenya. Le geste s’inscrit dans une stratégie globale du laboratoire anglais pour augmenter ses ventes en Afrique.

C’est à l’occasion de la 71e assemblée mondiale de la santé qui s’est tenue du 21 au 26 mai 2018 à Genève (en Suisse) que le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca a annoncé qu’il allait financer l’accès au biogaz pour les populations de Dunga Beach à l’ouest du Kenya. Le projet est porté en association avec le Cambridge Institute for Sustainability Leadership (Cisl), un institut de recherche basé en Angleterre.

Selon AstraZeneca, qui compte plus de 66 000 employés dans le monde, l’objectif est avant tout d’étudier l’impact bénéfique de l’utilisation du gaz issu des déchets organiques sur la santé respiratoire des populations. Car le biogaz se substituerait au bois actuellement utilisé pour faire la cuisine. Une source d’énergie polluante qui n’est pas sans danger pour le système respiratoire des utilisateurs. Ce projet permettra également de mesurer l’impact environnemental et économique de l’utilisation du biogaz par les populations locales.

Par exemple, le passage du bois de chauffage au gaz devrait avoir un impact sur l’environnement local en empêchant la déforestation. D’ailleurs le projet du gouvernement kenyan est d’augmenter le couvert forestier du pays, qu’il veut faire passer de 10 % à 16,2 % de la surface nationale.

Cinquante usines de biogaz à l’échelle nationale

Pour le projet pilote, AstraZeneca et Cisl recevront le soutien de l’entreprise kenyane Biogas International Ltd qui a déjà une très grande expérience, notamment technique, dans le domaine. Dans un premier temps, les populations de Dunga Beach recevront des biodigesteurs portables. Ils seront alimentés par des déchets organiques produits par les ménages.

Cinquante usines de biogaz à l’échelle nationale et deux à l’échelle communautaire seront construites d’ici octobre 2018. Ces usines fonctionneront avec de la jacinthe d’eau, une plante très envahissante qui bouche le lac Victoria au niveau de Dunga Beach. Selon Katarina Ageborg, directrice de la durabilité et de la conformité chez AstraZeneca, chaque digesteur fournira suffisamment d’énergie pour répondre aux besoins d’une maison typique pour une journée, tandis que les systèmes communautaires plus importants fourniront des services de cuisson et de facturation pour les pêcheurs locaux et transformateurs de poisson.

L’Afrique, terre de conquête pour AstraZeneca

« Le biogaz lui-même peut être utilisé à des fins diverses, allant de l’alimentation de l’équipement de cuisson à l’incubation des poussins et à la purification de l’eau. », a expliqué Katarina Ageborg dans son discours à la 71e assemblée mondiale de la santé. Et de poursuivre, « Cette initiative est un autre exemple de collaboration stratégique entre AstraZeneca, dont le siège social est à Cambridge, et l’Université de Cambridge. »

Le geste du deuxième plus grand fabricant de médicaments du Royaume-Uni, s’inscrit dans une stratégie globale sur le continent. D’après une dépêche de l’agence Bloomberg, datant du 10 février 2018, AstraZeneca prévoit d’augmenter ses ventes en Afrique de près de 10 % par an en cherchant à tirer parti des efforts des gouvernements pour améliorer les systèmes de soins de santé et lutter contre l’hypertension artérielle et le cholestérol. Par ailleurs, le laboratoire anglo-suédois se porte bien puisque son action a progressé en bourse de 4,5% depuis le début de l’année.

Jean Marie Takouleu

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