KENYA : à Naivasha, Fortescue va produire de l’ammoniac vert pour l’agriculture

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KENYA : à Naivasha, Fortescue va produire de l’ammoniac vert pour l’agriculture © Audio und werbung/Shutterstock

En marge de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) qui se poursuit à Charm el-Cheick en Égypte, Fortescue Future Industries (FFI), la filiale du groupe australien Fortescue Metals signe avec les autorités kenyanes pour la décarbonation de l’agriculture. FFI prévoit d’y produire de l’ammoniac à partir de l’électricité propre.

L’accord-cadre a été signé le 8 novembre 2022 entre le président kenyan William Ruto et Andrew Forrest, le président exécutif du groupe Fortescue Metals. À travers sa filiale Fortescue Future Industries (FFI), le groupe australien qui se diversifie dans l’industrie naissante de l’hydrogène vert veut contribuer à la décarbonation de l’agriculture au Kenya, en misant sur la production d’engrais bas-carbone produit localement, évitant ainsi l’importation à travers de grands navires qui contribuent à la pollution de la planète.

Outre cet avantage écologique, ces engrais seront produits à partir d’ammoniac. Ce produit sera obtenu par la transformation de l’hydrogène produit à travers le procédé d’électrolyse qui permet la transformation de l’énergie électrique en énergie chimique. L’étude de faisabilité de ce projet n’a pas encore été réalisée. Mais Fortescue table d’ores et déjà sur une capacité de 300 MW d’électricité propre.

La construction d’une usine à Naivasha

« En abandonnant les combustibles fossiles au profit de l’ammoniac vert, le Kenya peut éliminer sa dépendance à l’égard des importations, réduire le coût des engrais et accroître sa sécurité alimentaire et économique. L’accord conclu aujourd’hui place le Kenya sur la voie de la décarbonisation industrielle et nous nous engageons à l’accompagner dans cette démarche à chaque étape », affirme Andrew Forrest.

Lire aussi- ÉGYPTE : Fortescue négocie une capacité d’électrolyse de 9 GW d’électricité propre

Fortescue devrait construire sa première usine d’hydrogène et d’ammoniac à Naivasha, près du champ géothermique d’Olkaria, dans le comté de Nakuru. La décision d’investissement finale de Fortescue pour ce projet est attendue en 2023, après une étude de faisabilité. Cette usine devrait être opérationnelle d’ici à 2025. Les responsables du groupe se sont également entendus avec les autorités kenyanes pour le développement de deux autres projets « qui pourraient augmenter la production d’électricité renouvelable pour les industries vertes jusqu’à 25 GW, ce qui pourrait finalement produire jusqu’à 1,7 million de tonnes d’hydrogène vert par an pour l’exportation », indique FFI.

Cette capacité de production d’hydrogène vert sera développée dans des usines installées dans les villes côtières de Lamu et de Mombassa. L’accord signé avec le gouvernement kenyan s’inscrit dans le cadre de la stratégie de Fortescue visant à accélérer ses investissements dans l’industrie naissante de l’hydrogène vert. Le groupe négocie également l’implantation d’une usine d’hydrogène et d’ammoniac vert dans la zone économique du canal de Suez en Égypte. FFI table sur une capacité de transformation de 9,2 GW d’énergie propre.

Jean Marie Takouleu

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