KENYA : à Kericho, un projet d’eau permet l’approvisionnement de 1000 ménages

Par - Publié le / Modifié le

KENYA : à Kericho, un projet d’eau permet l’approvisionnement de 1000 ménages ©YellowPaul/Shutterstock

Les populations du comté de Kericho, situé à 270 km de la capitale kenyane Nairobi viennent de bénéficier d’une installation d’approvisionnement en eau. La source d’eau financée par la multinationale britannique du thé James Finlay & Company vise à soutenir le plan du gouvernement pour l’accès universel à une eau potable tout en améliorant la qualité de vie des habitants de la région.

C’est une initiative qui a déjà permis à 1 000 ménages et 200 animaux d’élevage de Kericho d’accéder à l’eau. Dans ce comté situé à 80 km au sud-est de Kisumu, la 3e plus grande ville du pays, les populations et le bétail bénéficient désormais d’une source d’eau qui génère en moyenne 100 m3 par jour.

« Le projet a été conçu avec un mur de rétention de 20 mètres de profondeur et une boîte à sources avec des matériaux filtrants à travers lesquels l’eau de source est pompée à travers des tuyaux vers des baies de récupération et de lavage et une mangeoire à bétail. On tire l’eau d’une source à haut rendement qui prend 44 secondes pour remplir un jerrican de 20 litres », explique Sammy Kirui, le directeur général des affaires extérieures de James Finlay & Company, l’entreprise qui finance le projet.

L’installation d’une valeur de 3 millions de shillings (un peu plus de 26 000 dollars) bénéficie également à 500 élèves des écoles de Mosore, Kapchelat et Misoi. Ces établissements situés à plusieurs heures de route de la ville de Kericho naviguent dans cette impasse de distance et de pénurie d’eau au quotidien.

Un approvisionnement contraignant

L’investissement de l’entreprise britannique James Finlay & Company intervient dans un contexte où des vagues de sécheresse prolongée obligent souvent les populations à parcourir plus de deux kilomètres par jour pour s’approvisionner en eau dans des rivières généralement polluées. Cette pratique les expose pourtant à des maladies d’origine hydrique comme la typhoïde et la diarrhée.

Par ailleurs, la situation a également contribué au développement d’une activité commerciale, celle de la livraison d’eau à domicile. Il s’agit pour des hommes à l’aide de leurs engins à deux roues « boda boda », de recueillir suffisamment d’eau dans les points d’eau éloignés pour ensuite revendre auprès des ménages. Une méthode coûteuse pour les populations qui réclament au gouvernement le renforcement de la quantité et de la qualité de la ressource essentielle à leurs activités domestiques et agropastorales.

L’amélioration de la desserte en eau

Les autorités kenyanes veulent atteindre une couverture universelle en eau d’ici à 2030 conformément au 6e objectif de développement durable (ODD) défini par l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour ce faire, le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Irrigation prévoit de desservir 2,7 millions de personnes et de fournir de l’eau pour l’irrigation de 14 769 hectares à travers la mise en service de plusieurs projets hydrauliques à Mavoko, Wamba, Mwache, Bute et Kamumu.

Lire également-KENYA : face à la pollution de l’eau, la Nema ferme 15 abattoirs à Nairobi

Dans le même temps, une usine d’eau potable est attendue pour desservir les 85 000 habitants du comté de Bungoma, situé à 325 km au nord-ouest de Nairobi. L’installation mise en œuvre par l’Agence de développement des ouvrages hydrauliques du lac Victoria Nord (LVNWWDA) affichera une capacité de 4 000 m3 par jour.

Benoit-Ivan Wansi

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21