HYDROGÈNE VERT : Fortescue en ordre de bataille en Namibie et en Afrique du Sud

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HYDROGÈNE VERT : Fortescue en ordre de bataille en Namibie et en Afrique du Sud © Audio und werbung/Shutterstock

Fortescue Future Industries (FFI), la filiale du groupe australien Fortescue Metals annonce la signature de deux partenariats en Afrique du Sud et en Namibie. Dans ces deux pays d’Afrique australe, FFI veut investir dans la filière naissante de l’hydrogène vert et ses produits dérivés, notamment l’ammoniac vert.

Après le Kenya et l’Égypte, Fortescue Future Industries (FFI) poursuit ses tractations en Afrique australe. En Afrique du Sud, la filiale du groupe australien Fortescue Metals vient de signer un « accord non contraignant » avec African Rainbow Energy and Power (Arep), une société de l’homme d’affaires Patrice Motsepe qui fait le commerce de l’or, du platine, de fer, du cuivre, du charbon et achète de plus en plus des parts dans les projets d’énergies renouvelables.

À travers le rapprochement avec l’Arep, FFI veut explorer les opportunités d’investissement dans l’industrie de l’hydrogène vert en Afrique du Sud. « Après avoir identifié un cas commercial opportun, African Rainbow Energy et FFI négocieront les termes d’un accord de développement conjoint contraignant », indique l’entreprise australienne.

La production de l’ammoniac vert en Namibie

Ce partenariat est annoncé au moment où les investisseurs internationaux s’intéressent de plus en plus au marché sud-africain de l’hydrogène vert et ses produits. C’est le cas de l’énergéticien saoudien Acwa Power qui veut investir 10 milliards de dollars en partenariat avec la Société de développement industriel (IDC) d’Afrique du Sud au cours des prochaines années.

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Pour sa part, Hive Hydrogen, la filiale de l’entreprise britannique Hive Enegy a entamé des pourparlers avec les responsables de la province du Cap-Oriental pour l’investissement de 6 milliards de dollars dans l’hydrogène vert à Nelson Mandela Bay, une municipalité métropolitaine située au bord de la baie d’Algoa. C’est dans ce contexte que FFI et l’Arep souhaitent se positionner dans cette industrie en développement qui intéresse aussi le géant sud-africain de la chimie Sasol.

L’investissement dans Daures Green Hydrogen Village

Fortescue a également décidé de poser ses valises en Namibie. Dans ce pays d’Afrique australe, l’entreprise australienne a signé un protocole d’accord avec Enersense Energy Namibia (EEN) afin d’étudier la possibilité de collaborer au développement du Daures Green Hydrogen Village, dans la région d’Erongo. La première phase du projet permettra le déploiement d’une capacité installée d’énergies renouvelables de 1 MW. Cette électricité sera convertie en hydrogène dans un électrolyseur de 500 kW.

Les produits dérivés serviront notamment à l’alimentation d’une serre de légumes et divers projets de recherche agricole en partenariat avec l’université de Namibie et l’université de Stuttgart en Allemagne. Mais cette capacité devrait augmenter au cours des prochaines années. « Les plans de la phase 1 du Daures Green Hydrogen Village ont le potentiel de fournir plus de 50 emplois durables et 100 emplois temporaires pendant la construction, et permettront de produire le premier lot d’hydrogène vert, d’ammoniac vert et d’agriculture sans carbone de Namibie. Le village a l’intention d’être la première communauté neutre en carbone d’Afrique et a le potentiel de produire plus de 1 GW d’énergie renouvelable et plus de 350 000 tonnes d’ammoniac », explique Jerome Namaseb, le président-directeur général de Daures Green Hydrogen Village.

Jean Marie Takouleu

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