GUINÉE-BISSAU : l’équipe CDN est désormais apte à budgétiser sa stratégie climatique

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GUINÉE-BISSAU : l’équipe CDN est désormais apte à budgétiser sa stratégie climatique©rui vale sousa/Shutterstock

La Guinée-Bissau peut désormais estimer les coûts de l’impact et de l’adaptation aux changements climatiques sur son territoire. Cela a été rendu possible grâce à l’atelier de renforcement des capacités de l’équipe locale chargée de la révision de la Contribution déterminée au niveau national (CDN). Des travaux soutenus par la Banque africaine de développement (BAD), en prélude à la COP26 de novembre 2021 au Royaume-Uni.

La Guinée-Bissau donnera du grain à moudre aux participants de la 26e Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) prévue en novembre 2021 au Royaume-Uni. Le pays d’Afrique de l’Ouest estimera désormais les coûts de l’impact et de l’adaptation aux changements climatiques sur son espace national. Cette aptitude a été acquise du 25 janvier au 5 février 2020 dans la capitale Bissau, au cours de l’atelier de renforcement des capacités de l’équipe locale chargée de la révision de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la Guinée-Bissau dans son « Volet adaptation » du secteur agriculture, foresterie et autres utilisations des terres (Afolu).

L’équipe de la CDN a été formée par par la Banque africaine de développement (BAD), via le Réseau et centre africain de technologie climatique et de finance (ACTFCN). « Il est essentiel de soutenir la composante adaptation des CDN de la Guinée Bissau. Car à l’image des autres pays africains, la Guinée-Bissau est exposée aux effets néfastes du changement climatique dans presque tous les secteurs productifs de la vie nationale, en particulier sa population et ses écosystèmes naturels » explique Al Hamndou Dorsouma, le chef de la division adaptation au changement climatique à la BAD.

Dans son rapport 2020 sur les perspectives économiques de la Guinée-Bissau, la BAD indique que la vulnérabilité de l’agriculture et de la pêche face au changement climatique met en danger les moyens de subsistance de plus de 70 % de la population. Des précipitations irrégulières et des inondations fréquentes dans les régions côtières et les îles menacent l’économie et la population, plus particulièrement la vaste proportion de foyers défavorisés et vulnérables pour qui les moyens de subsistance alternatifs sont limités.

Les enjeux de la révision des CDN en Guinée-Bissau

En 2015, la Guinée-Bissau, à l’instar de nombreux pays parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a élaboré et adopté le document portant Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN), qui expose les engagements du pays en matière d’adaptation et d’atténuation face au changement climatique. La ratification de l’Accord de Paris par la Guinée-Bissau le 22 octobre 2018 a transformé, de fait, la CPDN en CDN qui constitue désormais les engagements du pays sur l’Accord de Paris.

Grâce à l’appui technique apporté par la BAD, la Guinée-Bissau souhaite que la CDN en cours de révision, estime de manière précise, les coûts locaux des impacts du changement climatique ainsi que ceux des stratégies d’adaptation. Ce souhait répond à deux objectifs : communiquer à la communauté internationale les besoins majeurs d’adaptation pour un pays très vulnérable et favoriser la prise en compte de l’adaptation dans l’ensemble des politiques et programmes sectoriels du gouvernement de la Guinée-Bissau.

Boris Ngounou

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