GHANA : quand le projet d’irrigation de Torgorme crée 12 000 emplois

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GHANA : quand le projet d’irrigation de Torgorme crée 12 000 emplois ©Juan Aunion /shutterstock

Il s’agit d’un grand projet d’irrigation, resté pendant cinq ans dans les placards et que le président du Ghana Nana Akufo-Addo a décidé de dépoussiérer pour donner un nouvel élan à l’agriculture de son pays. Incidemment, le projet d’irrigation de Torgorme devrait créerait 12 000 emplois.

C’est le président Nana Akufo-Addo qui a lancé en personne le projet d’irrigation de Torgorme dans le district de Tongu, région de Volta. Selon le ministère ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture, celui-ci permettrait aux agriculteurs d’augmenter leurs revenus, améliorant ainsi le niveau de vie dans les dix-sept communautés concernées.

Mais ce qui a retenu l’attention dans ce pays d’Afrique de l’ouest, ce sont les projections du président de République. En effet, Nana Akufo-Addo affirme que le projet d’irrigation de Torgorme créera 12 000 emplois dans les zones rurales concernées. Rien que la mise en place du système d’irrigation permettrait à 600 personnes de trouver du travail, avec ou sans qualification.

Multiplier par quatre la surface irriguée

L’installation d’un système d’irrigation dans la région de la Volta s’inscrit dans la volonté de l’État ghanéen de lancer un projet d’agriculture commerciale, qui a d’ailleurs reçu un soutien de la Banque mondiale et de l’organisme de coopération américain Usaid en 2012. Mais depuis, rien n’a bougé. Le projet d’irrigation de Torgorme revêt donc un très grand enjeu pour l’économie du Ghana.

Il faut dire que le projet, estimé à 50 millions de dollars (dont plus de 25 millions de dollars viendront du contribuable selon le président ghanéen), vise à étendre les terres irrigables dans cette région, qui passeraient de 450 hectares actuellement à environ 2 000 hectares, pour desservir environ 6 000 personnes réparties dans les différentes communautés. Neuf variétés de cultures ont été sélectionnées pour une production à grande échelle dans le cadre du plan d’irrigation, afin d’améliorer les moyens de subsistance des petits agriculteurs. Il s’agit du poivre, du maïs, des pois, du chou, du riz, du soja et de la pastèque.

Un coup de pouce pour les petits exploitants agricoles

La superficie irriguée serait cultivée deux fois par an, ce qui permettrait de doubler encore la production. Outre le transfert de compétences, les petits exploitants agricoles profiteront également de la commercialisation de leurs produits grâce à la collaboration avec de grandes entreprises agricoles disposant de ressources techniques, administratives et financières importantes.

Le président Akufo-Addo veut faire de l’agriculture le socle du développement de son pays. C’est pourquoi il sollicite l’appui de la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds pour soutenir ce projet prometteur.

Le Ghana dispose de 1,9 million d’hectares de terres irrigables. Mais seulement 210 000 hectares sont convenablement aménagés, ce qui représente à peine plus de 11 % de la superficie totale pouvant être potentiellement irriguée. L’agriculture comptait en 2017 pour 17 % dans le produit intérieur brut (PIB) du Ghana, soit une baisse de 3 % par rapport à 2014. La réussite du projet d’irrigation de Torgorme et d’autres projets en cours de gestation, comme le système d’irrigation de Kpong et de Tolon dans le nord, permettront à coup sûr d’augmenter la part de l’Agriculture dans l’économie ghanéenne.

Jean Marie Takouleu

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