GHANA : Norfund et IFU investissent 27,9 M$ dans le ciment bas carbone de CBI

Par - Publié le / Modifié le

GHANA : Norfund et IFU investissent 27,9 M$ dans le ciment bas carbone de CBI© CBI

Le Fonds d’investissement pour les pays en développement (IFU) du Danemark et la société norvégienne d’investissement Norfund injectent 27,9 millions de dollars dans le capital du cimentier Continental Blue Investments Ghana (CBI). Cette opération est réalisée aux côtés de la société danoise FLSmidth afin de produire du ciment bas carbone au Ghana.

Comment produire du ciment durable au Ghana ? C’est dans cette équation qu’ont décidé d’investir le Fonds d’investissement pour les pays en développement (IFU) du Danemark et la société norvégienne d’investissement Norfund. Les deux investisseurs se sont associés à la société d’ingénierie FLSmidth pour investir 27,9 millions de dollars dans le capital de Continental Blue Investments Ghana (CBI).

La part des fonds alloués par Norfund est de 7,5 millions de dollars, le reste étant investi par l’IFU. Avec ce financement, le cimentier CBI réduira l’utilisation du clinker dans son procédé de fabrication du ciment. Ce composant est obtenu par calcination d’un mélange d’acide silicique d’alumine, d’oxyde de fer et de chaux, puis moulu et mélangé à d’autres éléments pour la production du ciment.

Une alternative au clinker

La production et l’exportation de clinker via de grands navires sont extrêmement polluantes. D’ailleurs, la production du ciment, un élément essentiel du béton, est responsable de 7 % d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) au niveau planétaire selon l’Association mondiale du ciment et du béton (GCCA), basée à Londres au Royaume-Uni.

Lire aussi- KENYA : le cimentier Bamburi dotera ses usines de deux centrales solaires PV

Les investissements d’IFU et de Norfund permettront à CBI de trouver une alternative au clinker. Le cimentier mise sur le l’argile calcinée. Et c’est là qu’intervient la société d’ingénierie FLSmidth. L’entreprise basée à Copenhague (au Danemark) fournira la technologie et les équipements nécessaires pour la construction de l’unité de calcination de l’argile de CBI. L’installation affichera une capacité de 405 000 tonnes par an.

La réduction des émissions de CO2 liées à la production du ciment

Le producteur de ciment « attend un retour sur investissement à la fois financier et environnemental grâce à la réduction des émissions de CO2, aux économies d’énergie et de carburant et à la réduction des coûts liés aux importations de clinker », indique l’IFU. CBI dispose d’une usine qui produit 550 000 tonnes de ciment par an dans la ville portuaire de Tema, au sud du Ghana.

« En investissant dans des technologies de pointe qui réduisent les émissions, tout en augmentant l’approvisionnement et la production au niveau local, nous voulons contribuer au développement, à la croissance de l’entreprise et à l’atténuation des effets du changement climatique », explique Naana Winful Fynn, directeur régional pour l’Afrique de l’ouest de Norfund. Selon la société d’investissement, l’usine de calcination de l’argile permettra la réduction des émissions de CO2 de CIB jusqu’à 20 % par tonne de ciment produite. Avec sa nouvelle usine, l’entreprise devrait ainsi éviter les émissions de 300 000 tonnes équivalent CO2 par an.

CBI deviendra aussi, à travers son projet, un cimentier pionnier avec le remplacement d’une partie du clinker par de l’argile calcinée. La société prévoit ainsi d’accroître sa présence sur les marchés mal desservis du Ghana en doublant sa capacité totale de production de ciment, qui devrait passer de 555 000 à 1,4 tonne millions de tonnes par an.

Jean Marie Takouleu

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21