GHANA : Noé va restaurer 300 000 hectares de terres forestières

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GHANA : Noé va restaurer 300 000 hectares de terres forestières©Dudarev Mikhail/Shutterstock

Au Ghana, l’association française Noé, et ses partenaires, ont lancé la deuxième phase d’Econobio. Le projet, qui devrait s’étaler sur les quatre prochaines années, vise la restauration de plus de 300 000 hectares de terres forestières, avec la plantation de 150 000 arbres locaux.

La cérémonie de lancement officiel d’Econobio II s’est tenue le 24 juin 2021 à Accra, la capitale du Ghana. La signature du protocole d’accord y relatif a réuni le gouvernement du Ghana, de la France et l’association Noé, initiatrice du projet.

Cofinancé par l’Agence française de développement (AFD), le Critical Ecosystem Partnership Fund et la Fondation Sofi Tucker, Econobio II s’étalera sur les quatre prochaines années. Selon la responsable du programme, Natacha Cayre, « Econobio contribuera à la restauration et à la gestion durable de plus de 300 000 hectares de terres forestières, à travers la plantation de 150 000 arbres locaux, la réduction de l’abattage illégal et du braconnage, grâce au renforcement des moyens de subsistance des communautés ». Ainsi, le projet entend investir plus de 200 000 euros dans la construction d’installations de transformation et la fourniture d’équipements à 5500 agriculteurs (dont 50 % de femmes).

Econobio II est par ailleurs une prolongation de la phase I du projet, qui a été menée entre janvier 2018 et mars 2021. Une période durant laquelle 4 900 agriculteurs (composés à 50% par des femmes) ont été autonomisés. Le projet a également contribué au développement de cinq chaînes de valeur durables, à savoir : le beurre de karité biologique, l’huile vierge de coco biologique, le miel, le cacao biologique et la noix de kombo.

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Réduire la saignée des forêts au Ghana

Des projets comme Econobio I et II sont salutaires pour la biodiversité du Ghana. Le pays d’Afrique de l’Ouest assiste à une disparition sans précédente de ses forêts. Une étude de données satellitaires publiée en 2019 par l’Institut des ressources mondiales (World Resource Institute, WRI) basé aux États-Unis, rapporte que le Ghana est le pays qui a enregistré la perte la plus importante (en pourcentage) de forêts primaires de tous les pays tropicaux. L’étude révèle en effet que le Ghana a perdu 60 % de ses forêts primaires entre 2017 et 2018 – la déforestation étant majoritairement observée dans ses zones protégées. Selon le WRI, si l’exploitation minière et l’abattage d’arbres constituent les deux grands acteurs de la déforestation au Ghana, l’expansion des cultures de cacao en est toutefois la principale responsable.

Dans ce contexte, l’approche adoptée par l’association Noé dans le cadre du projet Econobio, repose sur les composantes humaines, sociales et environnementales. Elle consiste à restaurer la biodiversité ordinaire et des milieux naturels, à reconnecter l’Homme à la nature, et à soutenir les activités économiques des communautés locales ainsi les organisations de la société civile favorables à la biodiversité.

Boris Ngounou

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