GHANA : Nelplast recycle les déchets plastiques en pavés pour trottoirs

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Pavés en plastique recyclé.

A l’heure où l’Afrique fait face à une pollution massive par les matières plastiques, Nelson Boateng, qui dirige la société Nelplast, transforme déchets plastiques en pavés, utilisés pour la construction des trottoirs.

 

En plus d’être innovant, les pavés issus de la transformation des déchets plastiques sont vendus à 1 dollar, soit 50 centimes de moins que les pavés ordinaires. Selon Nelson Boateng, l’homme qui recycle ainsi la matière plastique, ces pavés sont plus résistants à l’usure.

Pour le moment, le jeune entrepreneur collecte ses déchets dans les rues et les égouts d’Accra, ce qui lui permet d’en récolter 700 tonnes par jour. De quoi fabriquer un peu plus de 200 pavés. Mais, il envisage d’accélérer le ramassage, de 700 à 10 000 ou 20 000 tonnes par jour dans les cinq prochaines années. Pour lui, cet objectif sera certainement atteint plus rapidement, surtout quand on sait que 50 millions de tonnes de déchets plastiques et électroniques se retrouvent chaque année, selon le magazine Geo, dans les décharges du Ghana.

Mais Nelson Boateng précise qu’il s’agit de la quantité totale comptabilisée. Une bonne partie jonche les rues ou bouche les égouts dans les grandes villes ghanéennes. Et d’ajouter que Nelplast, son entreprise projette, de recycler au moins 70% des plastiques usagers récupérés. Pour ce faire, la PME compte sur ses 30 employés.

 

Le Ghana, troisième pays à se lancer dans la production de pavés à base de déchets plastiques

L’initiative de Nelplast permet ainsi au Ghana de devenir le 4e pays africain où on transforme le plastique en matériau de construction. Au Niger, au Mali et au Burkina-Faso, cette expérience a déjà eu un grand succès. Dans ces pays, on s’en sert également pour la fabrication de certains objets tels que les pots de fleur, les tabourets ou encore des tables basses.

Au-delà de la protection l’environnement, cette innovation permet à beaucoup d’africains de survivre. Il n’est pas rare de voir dans les rues de Bamako des femmes et des enfants qui ramassent des déchets plastiques. Ils sont ensuite vendus à des entreprises spécialisées à 50 FCFA le kg.

 

Jean Marie Takouleu

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