GHANA : le district d’Achiase lance un projet d’extension de l’eau contre le Covid-19

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GHANA : le district d’Achiase lance un projet d’extension de l’eau contre le Covid-19©Mumemories / Shutterstock

Le district d’Achiase, situé dans la région orientale du Ghana, a décidé d’étendre ses services d’eau. Le projet vise à assurer un lavage efficace des mains pour limiter la propagation de la pandémie du coronavirus dans le district.

Le Ghana est dans le peloton de tête des pays les plus touchés par le Covid-19 en Afrique de l’Ouest. Sur l’ensemble du continent, il est classé troisième derrière l’Afrique du Sud et le Nigeria. Selon le dernier bilan dressé par les autorités ghanéennes, la pandémie a déjà fait 18 morts sur 3 091 personnes testées positives au coronavirus.

C’est dans ce contexte que le district d’Achiase, situé dans la région Orientale du Ghana a récemment lancé un projet d’extension de l’accès à l’eau pour diverses communautés du district. Le projet permettra de promouvoir le lavage des mains, principale mesure barrière prescrite par le gouvernement du pays pour lutter contre le Covid-19. « L’Assemblée a déjà achevé la construction de forages à Kodadwen et Enso Nyame Ye. Le Département communautaire de l’eau et de l’assainissement entreprendra également des projets d’approvisionnement en eau à Anyinam Kotoku et Akenkansu pour fournir de l’eau potable aux habitants de la région Orientale du Ghana », explique Richmond Amponsah, le directeur général du district d’Achiase.

Le projet d’extension de l’eau lancé par le district d’Achiase est servi par la richesse hydrique du Ghana. Ce dernier est l’un des pays d’Afrique subsaharienne les moins soumis au stress hydrique. Le Ghana est notamment drainé par le bassin de la Volta, le bassin du Sud-ouest et le bassin du littoral. Ces trois bassins couvrent respectivement 70 %, 22 % et 8 % de la surface du pays. En 2011, le débit total des eaux de surfaces était de près de 55 milliards de mètres cubes. Des estimations montrent qu’en 2020, la demande en eau devrait atteindre 5,13 milliards de mètres cubes, un chiffre qui ne représente que 13 % des ressources disponibles en surface. Cependant, pour satisfaire ses besoins quotidiens en eau, près de 22 % de la population a toujours recours à de l’eau de surface non traitée… Ce qui l’expose à de nombreuses maladies, puisque 70 % des maladies au Ghana sont liées à l’eau sale et au manque d’assainissement. Afin de remédier à cette situation, le gouvernement ghanéen multiplie les projets d’eau potable.

Le projet d’eau potable de Tono sera achevé d’ici à 2021

Les travaux concernant le projet d’eau potable de Tono, une ville située dans le district de Kassena-Nankana de la région de l’Upper East, au nord du Ghana, devraient être complètement terminés d’ici le mois de juillet 2021. L’ensemble des installations fourniront 20 500 m3 d’eau par jour. Elles seront remises à Ghana Water Company. Selon Annalies De Beule, la coordinatrice du projet d’eau potable de Tono, sur une période allant de 2021 à 2040, le projet desservira plus de 200 000 personnes dans les localités de Navrongo, de Bolgatanga et de Paga avec une eau de très bonne qualité, principalement à usage domestique.

La mise en œuvre du projet d’eau potable de Tono nécessitera un investissement de 42 millions de dollars (près de 242 millions de cédis ghanéens). Le financement est assuré par l’État ghanéen avec un prêt contracté auprès d’Internationale Nederlanden Groep (ING) de Belgique, une institution financière internationale de bancassurance d’origine néerlandaise. Le projet reçoit également le soutien du gouvernement néerlandais.

Inès Magoum

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