GABON : la perspective d’une redevance sur les déchets ménagers se précise

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GABON : la perspective d’une redevance sur les déchets ménagers se précise© Roxane 134/Shutterstock

Les autorités gabonaises envisagent d’instaurer une taxe destinée à soutenir la gestion des déchets. Elle sera adossée à la facture d’électricité. De nouveaux développements permettent de penser que l’instauration de cette taxe est imminente.

Comment financer la gestion des déchets ? C’est une interrogation qui suscite des débats dans nombre de pays africains. Au Gabon, le gouvernement semble avoir trouvé une solution : instaurer une redevance sur les déchets. Cette perspective se précise puisque le projet de loi de finances 2020 prévoit la création d’un compte d’affectation spécial destiné à la future taxe. Intitulé « salubrité publique », ce dernier prévoit de recueillir des fonds pour l’assainissement et la gestion des déchets dans les collectivités.

Le projet de loi de finances 2020 au Gabon précise également que le prochain compte sera alimenté par la redevance sur des déchets ménagers. Cette dernière sera adossée à la facture d’électricité des ménages gabonais. Elle devrait être de 7 %, ce qui fera gonfler les factures. Cependant, la redevance ne devrait pas concerner tous les foyers gabonais. Elle sera payée par ceux qui disposent d’un contrat d’abonnement d’électricité.

La redevance concerne aussi les entreprises, les organisations ou les institutions qui sont abonnées au service de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg). Selon le gouvernement gabonais, les fonds serviront au curage des canalisations, au ramassage des déchets et au balayage des rues. Les autorités prévoient également la construction de centres de stockages et de traitements des déchets ménagers. Mais l’idée d’une taxe est loin de faire l’unanimité dans un Gabon où les ménages se plaignent déjà des tarifs d’électricité.

Cette idée a tout de même un côté positif. Bien menée, une redevance pourrait aider les collectivités territoriales à améliorer la gestion des déchets. Actuellement, la ville de Libreville n’arrive pas à payer les prestations d’Averda. L’entreprise libanaise qui s’occupe des déchets de la capitale réclame jusqu’à 21 milliards de francs CFA (plus de 32 millions d’euros). Face à l’inaction du gouvernement vis-à-vis de ses réclamations, Averda a décidé en août 2019 de suspendre ses activités à Libreville

Jean Marie Takouleu

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