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GABON : la dégradation de la mangrove de Mindoubé atteint sa cote d’alerte

GABON : la dégradation de la mangrove de Mindoubé atteint sa cote d’alerte©nofilm2011/Shutterstock

La dégradation de la mangrove de Mindoubé préoccupe les autorités gabonaises. La zone située dans le cinquième arrondissement de la capitale Libreville a reçu le 4 août 2021, une mission de restauration conduite par le secrétaire général adjoint du ministère gabonais des Eaux et forêts. Armés de râteaux et de bottillons, il a été question pour les agents du ministère de nettoyer les alentours de cet important milieu de séquestration du carbone et de reproduction de la faune et de la flore.

Précédée par une conférence débat sur le rôle écologique des mangroves, la mission de restauration effectuée à Mindoubé, intervient dans le cadre de la célébration en différé de la Journée internationale des mangroves, sous le thème national  « la mangrove : lieu de séquestration du carbone et de reproduction de la faune et de la flore ». Le secrétaire général adjoint du ministère des Eaux et forêts a rappelé à cet effet qu’il est toujours possible de poser des actes visant à reboiser les zones dévastées. « Car 100 000 hectares de mangroves disparaissent chaque année dans le monde, en raison de l’activité humaine. Notre pays est également touché comme en témoigne les sites de Mindoubé (…) il est indispensable d’insister sur la nécessité de préserver ces espaces» explique Obame Nguéma.

Le Gabon a perdu 70 hectares de mangrove en trois ans

La mangrove du littoral gabonais subit des pressions considérables liées à l’extension urbaine, à son utilisation par les pécheurs pour des besoins domestiques, d’installation de fumoirs et d’agrandissement des débarcadères. Mais elle est aussi victime des déversements de produits dangereux, notamment les effluents, les hydrocarbures et les huiles usagées.

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En avril 2021, plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) ont tiré la sonnette d’alarme sur la destruction et la dégradation des mangroves au Gabon. Les derniers chiffres font état d’une disparition de 69,9 hectares (ha) de mangrove localisée dans trois arrondissements de Libreville. Il s’agit du premier arrondissement avec 37,23 ha, du cinquième arrondissement avec 21 ha, et du sixième arrondissement avec 8,67 ha. « Ce qui est en danger à travers la destruction des mangroves dans la zone d’Idolo (au nord de Libreville, NDLR), c’est notre environnement. Ces mangroves servent de veille d’eau à ces intempéries marines et par rapport au changement climatique, elles jouent un rôle de biofiltre », explique Paul Kopedina Itanguino, le président de l’organisation non gouvernementale (ONG) Actions citoyenne pour le développement local (ACDL).

Boris Ngounou

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