Un accord a été signé récemment entre Lumika Renewables et Lafarge Égypte. L’entente porte sur la fourniture de l’énergie solaire à une cimenterie de Lafarge dès 2024, moyennant un investissement de 93 millions de dollars. C’est l’un des plus grands projets d’énergies renouvelables pour un client commercial et industriel (C&I) en Égypte.
La filiale égyptienne du groupe LafargeHolcim veut réduire ses coûts de production en Égypte. Et l’énergie solaire sera son principal allié. Lafarge Égypte vient en effet de conclure un accord y relatif avec Lumika Renewables, une coentreprise entre le groupe industriel sud-africain Reunert et la société d’investissement A.P. Møller Capital. Lumika s’engage ainsi à investir 93 millions de dollars au cours des années à venir pour fournir de l’énergie propre à la cimenterie de Lafarge d’Ain Soukhna, dans le gouvernorat de Suez.
Il s’agit de l’une des plus grandes cimenteries d’Afrique du Nord, affichant une capacité de production de 10,2 millions de tonnes par an, grâce à ses 2 000 employés. Et proportionnellement à sa taille, le site affiche une consommation d’électricité conséquente. Pas moins de 750 GWh par an. L’accord signé avec Lumika vise à apporter 140 GWh d’électricité propre par an.
Lire aussi- ÉGYPTE: Empower finance 2,5 MW d’énergie solaire pour l’usine d’Ameco à Ramadan City
Et pour y parvenir, Lumika prévoit la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 50 MWc. L’électricité ainsi produite sera vendue à Lafarge Égypte. L’entreprise dispose de moins de deux ans pour mettre en place les installations puisque le contrat avec le cimentier doit entrer en vigueur en 2024. Avec ce partenariat, la Lafarge veut faire passer la part d’électricité propre à 50 % pendant la journée dans l’usine d’Ain Soukhna.
Pour l’alimentation de son usine, Lafarge mise aussi sur la valorisation énergétique des déchets. Ainsi, à travers sa filiale Geocycle, le groupe franco-suisse LafargeHolcim s’est offert en 2019, une usine capable de convertir 400 000 tonnes (par an) de déchets ménagers, agricoles et industriels en biogaz, en mazout ou en diesel. L’incinération de ces combustibles fournit de la chaleur et de l’électricité nécessaire à la fabrication du ciment.
Jean Marie Takouleu
