ÉGYPTE-LIBYE : vers l’augmentation des échanges d’électricité entre les deux pays

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ÉGYPTE-LIBYE : vers l’augmentation des échanges d’électricité entre les deux pays © SeraphP/Shutterstock

Le gouvernement égyptien envisage d’augmenter ses exportations d’électricité vers la Libye voisine. Devenue l’un des principaux producteurs d’énergies renouvelables d’Afrique du Nord, l’Égypte cherche désormais des débouchés pour ses surplus de production.

L’Égypte et la Libye sont reliées par une ligne électrique depuis 1998. Cette ligne injecte 200 MW dans le réseau électrique national de la Libye. Le gouvernement égyptien veut augmenter cette puissance pour passer désormais à 450 MW. Une perspective qui pourrait soutenir les efforts de reconstruction dans un pays plongé dans l’instabilité depuis l’intervention de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) en 2011.

« La ligne électrique reliant l’Égypte et la Libye peut fournir jusqu’à 450 MW, et il est prévu d’augmenter cette capacité à l’avenir pour atteindre 1 000 MW », explique Mohammed Shaker El-Markabi, le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables. Depuis quelques années, l’Égypte est lancée dans un plan visant la diversification de son mix électrique. Dans le cadre de cette stratégie, le pays d’Afrique du Nord veut exploiter son large potentiel d’énergies renouvelables.

Lire aussi- ÉGYPTE: le Caire veut exporter ses énergies renouvelables vers l’Iraq via la Jordanie

L’Égypte dispose déjà du plus grand complexe solaire du continent africain. L’installation qui affiche une capacité de 1 650 MWc est située à Benban dans le gouvernorat d’Assouan. Ce méga projet a été entièrement développé par des producteurs indépendants d’électricité (IPP   ) qui vendent leurs productions au service public. Ces entreprises privées développent d’autres projets notamment à Kom Ombo (200 MWc) ou encore à Zaafarana (50 MWc).

L’énergie éolienne est également exploitée par les IPP qui concentrent leurs installations dans le Golfe de Suez, au risque de devenir un obstacle pour les oiseaux migrateurs. Mais avec l’ensemble de sa population disposant d’un accès à l’électricité et une production excédentaire, l’Égypte vend le surplus de sa production aux pays comme la Libye, le Soudan, la Jordanie et bientôt l’Iraq

En 2019, le gouvernement a annoncé son intention de construire de nouvelles lignes électriques et sous-stations capables de transférer 10 000 MW vers le Soudan, l’Arabie Saoudite et Chypre. Un vrai projet pharaonique !

Jean Marie Takouleu

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