ÉGYPTE : l’État négocie du foncier pour la centrale à pompage-turbinage d’Attaqa

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ÉGYPTE : l’État négocie du foncier pour la centrale à pompage-turbinage d’Attaqa©Roman Rybaleov/Shutterstock

Le ministère égyptien de l’Électricité vient de demander un terrain supplémentaire à National Centre for Planning State Lands Usage (NCPSLU). Cet espace servira à la construction d’une centrale hydroélectrique à pompage-turbinage à Attaqa, dans le golfe de Suez au nord-est de l’Égypte.

Du nouveau dans le projet de construction d’une centrale hydroélectrique à pompage-turbinage à Attaqa en Égypte. Le ministère égyptien de l’Électricité vient de demander à National Centre for Planning State Lands Usage (NCPSLU) un terrain pour la construction de l’infrastructure. Si ce foncier est accordé au gouvernement, le site du projet disposerait alors d’une superficie de 168 000 m2 à Attaqa, dans le gouvernorat de Suez à l’est de l’Égypte.

Des autorisations avaient déjà donné par NCPSLU pour la construction de la centrale hydroélectrique sur un terrain de 84 000 m2. Mais Sinohydro, l’entreprise chargée de la construction de cette infrastructure, estime qu’elle occupera plus d’espace.

Un grand projet de stockage d’énergie

Les autorités égyptiennes ont attribué à l’entreprise de l’État chinois Synohydro, le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) de la centrale hydroélectrique à pompage turbinage d’Attaqa. Contrairement à d’autres contrats EPC, Sinohydro assure également le financement du projet.

Comme son nom l’indique, une centrale hydroélectrique à pompage-turbinage produit de l’électricité grâce à un système qui a la particularité d’être réversible. Concrètement, la centrale fonctionne avec deux réservoirs (supérieur et inférieur). L’eau du réservoir supérieur descend dans le réservoir inférieur en faisant tourner les turbines de la centrale hydroélectrique. L’eau du réservoir inférieur est repompée pour l’approvisionnement du réservoir supérieur, et ainsi de suite.

Plus intéressant encore, la centrale hydroélectrique à pompage-turbinage est généralement construite pour servir de support en back-up du réseau électrique national. Elle est lancée pendant les heures de pointe où la capacité du réseau faiblit. La centrale d’Attaqa affichera une capacité de production de 2 400 MW. Comme entreprise-conseil du projet, les autorités égyptiennes ont choisi le consortium composé de la société française Artelia et d’AF-Consult Switzerland, une entreprise basée à Baden en Suisse.

Selon Artelia, la centrale hydroélectrique d’Attaqa sera la première centrale électrique du Moyen-Orient à produire de l’électricité à partir de centrales hydrauliques utilisant le pompage et le stockage. Sa construction durera 7 ans, avec un investissement de 2,6 milliards de dollars. Exim Bank of China est disposée à financer le projet. D’ailleurs, l’accord sur le taux d’intérêt, la période de remboursement du prêt, et le délai de grâce sont en cours de négociation. Les conclusions seront connues d’ici la fin du mois de juin 2019. Les autorités égyptiennes rembourseront les fonds investis par Sinohydro après la mise en service de la centrale hydroélectrique à pompage-turbinage d’Attaqa.

Jean Marie Takouleu

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