ÉGYPTE : les IPP développent un complexe éolien de 2 000 MW dans le golfe de Suez

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ÉGYPTE : les IPP développent un complexe éolien de 2 000 MW dans le golfe de Suez ©David Falconer/Shutterstock

Le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, Mohamed Shaker, a annoncé le développement d’un nouveau complexe de production d’énergie verte dans le pays. Situé dans le golfe de Suez, ce complexe éolien affichera une capacité de 2 000 MW.

L’Égypte a de grandes ambitions en termes de production d’énergies renouvelables. Un complexe éolien est développé actuellement dans le pays, pour une capacité attendue de 2 000 MW. Le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, Mohamed Shaker a donné quelques précisions sur ce méga projet, indiquant que les travaux sont déjà en cours sur le site situé dans le golfe de Suez, gouvernorat de la Mer Rouge.

Dans ce complexe, le géant allemand Siemens développe un parc éolien de 500 MW. Le méga projet développé par les producteurs indépendants d’électricité (IPP) devrait porter la capacité de production des énergies renouvelables dans le pays à 10 000 MW. Mais le développement massif d’énergie éolienne pourrait porter un coup dur à la biodiversité en Égypte.

De l’énergie propre, mais…

Le gouvernorat de la Mer Rouge concentre un nombre important de parcs éoliens déjà mis en service où en construction par les IPP. Parmi ces installations figure le parc éolien de West Bakr dans la localité de Ras Ghareb. D’une capacité attendue de 250 MW, le projet est développé par Lekela Power, une joint-venture entre le fonds d’investissement britannique Actis et Mainstream Renewable Power. Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la politique du gouvernement égyptien visant à produire 20 % de son électricité à partir des sources renouvelables d’ici à 2022 et 40 % d’ici à 2035.

Problème, le vent du golfe de Suez ne sert pas qu’à la production de l’électricité. Les oiseaux migrateurs s’en servent aussi pour planer (repos) lors de la traversée du golfe dans leur périple entre l’Europe et la région des Grands Lacs (Afrique de l’Est) où ils passent l’hiver. La concentration des parcs éoliens renforce les risques de collision entre les oiseaux et les pales d’éoliennes. Un risque que prennent déjà en compte certains IPP, qui promettent la mise en place d’un programme de fermeture à la demande. La protection de ces oiseaux devrait aller au-delà de la simple volonté des producteurs indépendants d’électricité.

Jean Marie Takouleu

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