ÉGYPTE : Lekela Power obtient un terrain pour produire 250 MW d’éolienne à Ras Gharib

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ÉGYPTE : Lekela Power obtient un terrain pour produire 250 MW d’éolienne à Ras Gharib©David Steele/Shutterstock

La New and Renewable Energy Authority (NREA), l’institution responsable de la gestion des projets d’énergies renouvelables vient d’accorder à Lekela Power un terrain pour la construction d’un parc éolien à Ras Gharib dans le golfe de Suez. Le producteur privé d’électricité (IPP) pourra ainsi fournir 250 MW au réseau.

Lekela Power obtient une nouvelle concession en Égypte. La joint-venture, formée par le fonds d’investissement britannique Actis et l’entreprise irlandaise Mainstream Renewable Power, vient d’obtenir de New and Renewable Energy Authority (NREA), l’autorité en charge de la gestion des énergies renouvelables, un terrain pour construire un parc éolien de 250 MW.

Cette bande de terre se trouve à Ras Gharib, une localité située dans le golfe de Suez à l’Est de l’Égypte et très prisée des producteurs privés d’électricité (IPP). Si cette localité intéresse tant les IPP, c’est que dans cette zone, la brise océane se transforme en vents forts pouvant atteindre 12 km/h avant d’entrer dans les terres. Certains ont surnommé la région « Atlas éolien ». Les spécialistes estiment qu’on peut produire jusqu’à 20 000 MW d’électricité en exploitant le vent du golf de Suez. De quoi susciter l’intérêt des IPP…

Ainsi, un consortium composé du français Engie, du japonais Toyota Tsusho Corporation et de l’égyptien Orascom Construction, est en train d’y installer un parc éolien de 250 MW. Le projet qui nécessitera un investissement de 400 millions de dollars est financé en partie par la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC).

La clôture financière du projet de Lekela

Le terrain acquis, Lekela se concentrera sur la mobilisation financière pour son projet éolien. Plusieurs institutions financières ont déjà fait des propositions d’investissement. C’est le cas de la Société financière internationale (SFI), la filiale de Banque mondiale chargée du financement des entreprises, qui souhaite injecter 82 millions de dollars. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) propose également de soutenir le projet avec un investissement quasiment équivalent de 81 millions de dollars. Enfin, l’autre proposition vient d’Overseas Private Investment Corporation (Opic). L’institution financière étatsunienne veut aussi soutenir le projet à hauteur de 82 millions de dollars.

Lekela compte effectuer la clôture financière de ce projet d’ici le mois d’août 2019. S’en suivra la négociation et la signature d’un contrat d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans avec Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) qui assure le service public de l’électricité au pays des pharaons. La construction du parc éolien devrait commencer juste après cette phase.

Notons que le golfe de Suez est traversé par les oiseaux migrateurs comme les cigognes blanches qui partent d’Europe pour passer l’hiver en Afrique, particulièrement dans la région des Grands Lacs. Fatigués par ce long voyage, ils se reposent en se laissant transporter au gré du vent. Une manœuvre qui peut s’avérer fatale puisque les oiseaux peuvent être heurtés par les pales des éoliennes. Les écologistes avaient déjà saisi le ministre égyptien de l’Électricité sur cette problématique dans le golfe de Suez, notamment pour le projet éolien d’Engie, Orascom et Toyota. Mohamed Shaker avait alors promis de protéger les oiseaux grâce à un programme de « fermeture à la demande ». Reste à savoir si le même procédé sera appliqué au projet de Lekela à Ras Gharib.

Jean Marie Takouleu

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