ÉGYPTE : la première usine d’hydrogène vert d’Afrique entre en service à Ain Sokhna

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ÉGYPTE : la première usine d’hydrogène vert d’Afrique entre en service à Ain Sokhna©Scatec

Alors que les décideurs du monde entier sont réunis à Charm El Sheikh pour la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), un consortium d’entreprises met en service la première unité de production d’hydrogène vert du continent africain. L’installation est située dans la zone économique du canal de Suez en Égypte.

L’Égypte veut devenir la plaque tournante de l’hydrogène et ses dérivés en Afrique. Cette ambition est en train de devenir une réalité, car ce pays d’Afrique du Nord vient d’inaugurer la première usine de production d’hydrogène vert du continent africain. Il s’agit d’un démonstrateur mis en place dans le cadre d’un projet de production d’hydrogène à grâce échelle, développé par un consortium dirigé par le producteur indépendant d’électricité (IPP) Scatec.

L’entreprise norvégienne s’est associée au fleuron égyptien Orascom Construction, ainsi qu’à Fertiglobe, un producteur d’ammoniac détenu conjointement par OCI N.V. et Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC). Le consortium a formé l’entreprise ad hoc Egypt Green qui prévoit de mettre à l’échelle la nouvelle usine d’hydrogène vert dans la zone économique du canal de Suez.

La production à grande échelle en 2023

Le but du projet développé depuis 2021 est de mettre en place une capacité d’électrolyse de 100 MW alimentée par 260 MW d’énergie solaire et éolienne. Cet électrolyseur sera capable de générer 15 000 tonnes d’hydrogène vert par an. Ce produit sera utilisé comme matière première pour la production d’au moins 90 000 tonnes d’ammoniac vert par an. La transformation sera opérée dans deux usines d’ammoniac existantes de Fertiglobe à Ain Sokhna.

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L’ammoniac vert devrait permettre la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) des engrais azotés. Le fret maritime est un autre débouché, l’ammoniac pouvant servir à stocker l’hydrogène. Et cette piste est sérieusement étudiée par l’Organisation maritime internationale (OMI) qui a adopté en 2018 une stratégie visant à diviser par deux les émissions de GES du transport maritime d’ici à 2050.

« Afin de garantir aux générations futures une sécurité énergétique abordable, accessible et durable, il est nécessaire d’accélérer le passage aux énergies renouvelables et aux carburants à faible intensité carbonique. L’hydrogène vert, qui est produit à partir d’eau en utilisant des sources d’énergie renouvelable, peut jouer un rôle important dans la décarbonisation de secteurs difficiles à réduire, tels que les industries lourdes et le transport maritime mondial », plaide Scatec.

À l’en croire, le consortium est en train de finaliser les choix d’ingénierie et de technologie pour l’usine à grande échelle et vise à atteindre la décision finale d’investissement sur l’installation en 2023.

Jean Marie Takouleu

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