ÉGYPTE : avec Hassan Allam, Masdar veut convertir 4 GW d’électricité en hydrogène

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ÉGYPTE : avec Hassan Allam, Masdar veut convertir 4 GW d’électricité en hydrogène©Audio und werbung /Shutterstock

Le producteur d’énergies renouvelables Masdar s’est allié à Hassan Allam Utilities pour la production de l’hydrogène vert dans la zone économique du Canal de Suez en Égypte. Les deux partenaires viennent d’obtenir l’accord des autorités égyptiennes.

Le gouvernement égyptien signe des accords en cascade avec des entreprises locales et internationales pour la production de l’hydrogène vert. C’est dans cette dynamique que l’entreprise émirienne Masdar a obtenu l’aval des autorités pour la production de l’hydrogène vert dans la zone économique du canal de Suez au nord-est de l’Égypte. Les accords ont été signés récemment avec l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZone), le Fonds souverain d’Égypte (TSFE), la Compagnie égyptienne de transport d’électricité (EETC) et l’Autorité des énergies nouvelles et renouvelables (NREA).

Masdar mettra en œuvre son projet en partenariat avec Hassan Allam Utilities, la filiale du groupe Hassan Allam basé au Caire. Les deux entreprises prévoient de mettre en place des installations dans la zone économique du canal de Suez afin de convertir 4 GW d’électricité propre en hydrogène vert via l’électrolyse. Ce procédé consiste en la transformation de l’énergie électrique en énergie chimique.

La production de l’e-méthanol

Selon Masdar, le choix porté sur l’Égypte pour ses investissements dans l’hydrogène vert est surtout lié au potentiel du pays d’Afrique du Nord en matière d’énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne. Dans la première phase de leur projet, Masdar et Hassan Allam mettront en place des installations pour la production de 100 000 tonnes d’e-méthanol par an. Ce combustible s’obtient en mélangeant le dioxyde de carbone (CO2) et l’hydrogène (H2).

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Selon de nombreux experts, cette énergie nouvelle pourrait remplacer les énergies classiques, notamment l’essence et le diesel, et s’avère être particulièrement utile pour la décarbonation du transport maritime. D’ailleurs, il y a quelques semaines, l’armateur danois Maersk a signé six lettres d’intention avec autant de fabricants internationaux afin approvisionner 12 futurs porte-conteneurs livrés entre 2023 et 2025. Ces grands navires devraient consommer 730 000 tonnes de méthanol par an.

L’investissement dans l’ammoniac vert

Dans la zone économique du canal de Suez, Masdar et Hassan Allam étendront la capacité de leurs installations à l’horizon 2030, soit une production projetée de 480 000 tonnes d’hydrogène et « 2,3 millions de tonnes d’ammoniac vert pour l’exportation ainsi que pour les industries locales», indique Amr Allam, le président-directeur général de Hassan Allam Holding.

Masdar qui se lance sur le marché naissant de l’hydrogène vert n’est pas à son premier investissement dans le secteur de l’énergie en Égypte. L’entreprise basée à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis a formé une coentreprise avec le producteur indépendant d’électricité (IPP) égyptien Infinity Energy afin de développer des projets d’énergies renouvelables en Égypte et ailleurs en Afrique.

Jean Marie Takouleu

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