ÉGYPTE : Arab Contractors et Orascom vont construire une station d’épuration à 739 M$

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ÉGYPTE : Arab Contractors et Orascom vont construire une station d’épuration de 739 M$©SKY2015/Shutterstock

Arab Contractors et Orascom Construction viennent de gagner un contrat de 739 millions de dollars pour la construction d’une usine de traitement des eaux usées à Bahr Albaqar, une localité située près de Port-Saïd dans le nord-est de l’Égypte.

L’Autorité d’ingénierie des forces armées égyptiennes vient d’attribuer à Arab Contractors et Orascom Construction la responsabilité de construire la station d’épuration de Bahr Albaqar, une localité située près de Port-Saïd, dans le nord-est de l’Égypte. La signature de ce contrat de 739 millions de dollars a eu lieu en présence de Sahar Nasr, le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale.

L’usine de traitement des eaux usées qu’Arab Contractors et Orascom Construction vont bâtir affichera une capacité de 5 millions de m3 par jour. Les autorités égyptiennes présentent la future installation comme l’une des plus grandes au monde. L’eau traitée est destinée à l’irrigation. Le gouvernement estime qu’elle servira à restaurer 138 600 hectares de plantation à l’est du Canal de Suez. La construction de la station d’épuration de Bahr Albaqar s’inscrit dans le cadre projet de drainage de Bahr Albaqar. Cette initiative s’inscrit elle-même dans le cadre du Programme de développement du Sinaï.

Une urgence environnementale !

La construction de l’usine de traitement des eaux usées de Bahr Albaqar sera financée grâce à des prêts contractés auprès du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) et du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe. L’étape de désignation des entreprises en charge de la construction de l’infrastructure n’est que l’aboutissement d’un long processus qui a débuté suite à la promesse faite par les autorités de construire cette installation.

Dans le but de développer son agriculture, et notamment avec l’essor des cultures de céréales et d’agrumes, l’Égypte s’est dotée d’un long drain de 106 km qui canalise les eaux usées agricoles depuis 1914. Baptisé Bahr al-Baqar, il part du gouvernorat de Dakahlia vers Sharqia, et du gouvernorat d’Ismailia vers le gouvernorat de Port-Saïd. La partie la plus longue se trouve dans le gouvernorat de Sharqia, plus à l’est du Sinaï.

 

Dans les années 70, les réseaux d’égouts et des eaux industrielles de la région ont été reliés à ce drain. Et une partie de ces eaux se déverse directement dans la nature, plus exactement dans le lac Manzala. D’une superficie de 180 000 km2, il est situé dans le gouvernorat de Port-Saïd. Sa situation a fait l’objet d’une étude de l’ingénieur écologue Mamdouh Salem Seraj. Ce dernier constatait déjà en 2015 que « le drain constitue une menace, car il contient des substances organiques, des engrais et des pesticides qui ont un impact important sur l’environnement maritime, causant un déséquilibre écologique ».

Un projet de plus pour Orascom

Les autorités égyptiennes ont donc décidé de construire une station d’épuration près du lac Manzala. Pour Orascom Construction, il s’agit du deuxième contrat signé en l’espace d’un mois dans le domaine de la construction des infrastructures de traitement des eaux usées.

A la fin du mois de mars 2019, l’entreprise, qui emploie plus de 53 000 personnes dans le monde, a remporté un contrat de 28 millions de dollars avec la compagnie émiratie Metito pour la construction d’une station d’épuration à New Alamein, une ville en cours de construction, à 240 km au nord-ouest du Caire, la capitale égyptienne.

Jean Marie Takouleu

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