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ÉGYPTE : à Port Fuad, H2-Industries produira de l’hydrogène à partir des déchets

ÉGYPTE : à Port Fuad, H2-Industries produira de l’hydrogène à partir des déchets ©Avigator Fortuner/Shutterstock

Un autre projet de production d’hydrogène à grande échelle est en gestation en Égypte. Le projet est porté par H2-Industries. L’entreprise basée à New York aux États-Unis d’Amérique, vient d’obtenir l’aval de l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZone) pour la construction d’une centrale à hydrogène dans la zone industrielle d’East Port Said. D’une superficie totale de 1600 hectares, ce parc industriel est situé dans la ville portuaire de Port Fuad.

Contrairement à d’autres projets d’hydrogène vert qui s’appuient sur de l’électricité produite à partir de centrales à énergies renouvelables conventionnelles, le projet de H2-Industries vise à transformer les déchets en hydrogène vert. La future usine prendra en charge les déchets organiques (notamment agricoles) et les déchets plastiques non recyclables. La chaleur produite par l’incinération de ces déchets permettra de produire de l’électricité qui sera à son tour transformée en hydrogène.

L’élimination des déchets

« Il s’agit d’une opportunité passionnante, qui permettra de transformer les tonnes de déchets collectés en Égypte en hydrogène vert. L’usine de production d’hydrogène à partir de déchets constitue une percée en rendant l’hydrogène vert économiquement viable, contribuant non seulement à réduire les émissions mondiales de CO2, mais aussi à réduire la pollution et la dégradation des ressources en eau dans le pays », se félicite Michael Stusch, le président exécutif de H2-Industries.

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L’usine affichera une capacité d’électrolyse de 1 GW, soit une capacité de production de 300 000 tonnes d’hydrogène par an. Sur la même période, la centrale électrique sera capable d’éliminer 4 millions de tonnes de déchets organiques et plastiques non recyclables. Selon H2-Industries, l’hydrogène vert produit dans la zone industrielle d’East Port Said peut être transporté dans un fluide porteur, appelé LOHC (Liquid Organic Hydrogen Carriers) dans l’industrie, qui peut être transporté et utilisé pour remplir des réservoirs de stockage, un peu comme le diesel, mais sans les émissions de CO2 lors de l’utilisation.

De l’hydrogène destiné au marché international

À en croire l’entreprise basée à New York, l’hydrogène produit en Égypte pourra être transformé en diesel synthétique (eDiesel) ou en carburant durable d’aviation à faible coût. La réalisation de son projet devrait nécessiter un investissement de 3 milliards de dollars. C’est le deuxième gros investissement annoncé pour la production de l’hydrogène en Égypte.

Plus connu en Afrique pour ses projets d’énergie propre, le groupe Scatec a ainsi décidé de s’associer au producteur d’ammoniac Fertiglobe et le Fonds souverain d’Égypte (TSFE) pour transformer l’hydrogène vert en ammoniac vert à Ain Sokhna, dans le gouvernorat de Suez.

Jean Marie Takouleu

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