ÉGYPTE : 284 M$ du Fades pour la station d’épuration de Bahr al-Baqar

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ÉGYPTE : 284 M$ du Fades pour la station d’épuration de Bahr al-Baqar© Wanna Thongpao/Shutterstock

Le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) a décidé d’accorder un deuxième prêt au gouvernement égyptien pour la construction de la station d’épuration de Bahr al-Baqar, à l’est du canal de Suez. Ce projet bénéficiera à 500 000 personnes.

Le gouvernement égyptien reçoit un nouveau soutien financier pour son méga projet de construction d’une station de traitement des eaux usées à Bahr al-Baqar dans le Sinaï, à l’est du canal de Suez. Il s’agit d’un prêt de 284 millions de dollars accordé par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), une institution financière de développement panarabe basée à Koweït (ville).

Les fonds sont destinés à la mise en œuvre de la deuxième phase de ce projet d’assainissement. L’objectif est de récupérer toutes les eaux usées qui coulent le long du drain de Bahr al-Baqar. Il serpente sur 106 km, part du gouvernorat de Dakahlia vers Sharqia, et du gouvernorat d’Ismaïlia et file vers le gouvernorat de Port-Saïd. Les effluents qui intègrent le drain au cours du trajet proviennent des ménages du Sinaï, des industries et des plantations de la région. La station qui prendra en charge ces eaux usées disposera d’une capacité de 5 millions de m3 par jour, ce qui en fait la plus grande d’Égypte et l’une des plus importantes du continent africain.

Un deuxième prêt du Fades

L’Autorité d’ingénierie des forces armées égyptiennes a confié la mise en œuvre de ce projet à Arab Contractors (Arabco) et à Orascom Construction, deux entreprises égyptiennes. Ces dernières ont signé un contrat d’une valeur de 739 millions de dollars. L’installation qu’elles mettent actuellement en place permettra d’éviter que les effluents continuent de se déverser dans la nature, notamment dans le lac Manzala qui s’étend sur une superficie de 180 000 km2 dans le gouvernorat de Port-Saïd.

Plus important encore, les eaux usées traitées serviront à restaurer en irriguant 138 600 hectares de plantations à l’est du canal de Suez. Le projet soutiendra ainsi le nouveau plan du gouvernement égyptien visant à rationaliser la consommation en eau dans l’ensemble du pays des pharaons. Le but est de faire face à la baisse du débit du Nil qui approvisionne une bonne partie de ce pays d’Afrique du Nord en eau.

C’est dire l’importance de ce projet de traitement des eaux usées. Il a déjà reçu un premier financement du Fades à hauteur de 230 millions de dollars. Et en septembre 2019, le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED) a débloqué 82,3 millions de dollars pour la construction de l’usine de traitement des eaux usées de Bahr al-Baqar.

Jean Marie Takouleu

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