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DJIBOUTI : Eiffage et Tedagua livrent une usine de dessalement à l’énergie éolienne

DJIBOUTI : Eiffage et Tedagua livrent une usine de dessalement à l’énergie éolienne©Présidence de la République de Djibouti

L’usine de dessalement de l’eau de mer a été inaugurée le 14 mars 2021 par le président djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh. L’installation a été construite à Doraleh par Eiffage génie civil, la filiale du groupe français Eiffage, en partenariat avec Tedagua, une entreprise spécialisée dans le traitement de l’eau et filiale du groupe espagnole Cobra. L’installation fonctionne grâce à un parc éolien construit à proximité. Il s’agit de l’une des rares installations de traitement de l’eau fonctionnant à l’énergie éolienne en Afrique. Le même procédé sera utilisé pour l’usine de dessalement de Chtouka au Maroc.

Un technicien qui contrôle les membranes de dessalement de l’eau de mer©Présidence de la République de Djibouti

L’usine d’osmose inverse de Doraleh dispose d’une capacité de traitement de 22 500 m3 d’eau par jour. Ce qui permettra de desservir jusqu’à 250 000 Djiboutiens. Les autorités de ce pays d’Afrique de l’est prévoient d’étendre la capacité de la station de dessalement à 45 000 m3 par jour après l’achèvement complet du projet Peper (Production d’eau potable par énergie renouvelable) lancé en 2017. A termes, l’installation approvisionnera 500 000 personnes dans à Djibouti. Dans le cadre de ce projet, Eiffage et Tedagua ont construit un réservoir de régulation de 5 000 m3 et posé 8,5 km de canalisations de 700 mm de diamètre, qui relie l’usine au réseau de distribution d’eau potable de la ville de Doraleh. Les deux entreprises exploiteront les installations pendant cinq ans.

Les travaux relatifs au projet Peper sont cofinancés par l’Union européenne (UE) avec 73 millions d’euros et par le gouvernement djiboutien à hauteur de 5, 5 millions d’euros. A travers ce projet, le pays de la Corne de l’Afrique se lance dans la valorisation des ressources en eau non-conventionnelles, une nécessité dans un contexte marqué par un stress hydrique persistant dans la sous-région, en Afrique du nord et australe. Djibouti a aussi décidé de valoriser les eaux usées traitées dans sa station d’épuration de Douda.

Inès Magoum

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