COTE D’IVOIRE : Proparco et l’EAIF financent la centrale biomasse Biovéa (46 MW)

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COTE D’IVOIRE : Proparco et l’EAIF financent la centrale biomasse Biovéa (46 MW) © SIFCA

Le projet de la centrale biomasse Biovea vient de recevoir des prêts de 165 millions d’euros de Proparco, la filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD), responsable du financement du secteur privé, ainsi que d’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), une société du Private Infrastructure Development Group (PIDG), gérée par Ninety-One. La future centrale convertira les déchets de palmiers à huile en électricité.

Les accords de prêt ont été signés récemment en présence de Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères en visite en Côte d’Ivoire. Les accords portent sur un prêt concessionnel de 135 millions d’euros accordé par Proparco, la filiale du groupe de l’Agence française de développement (AFD), en charge du financement du secteur privé. Pour sa part, Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), une société du Private Infrastructure Development Group (PIDG) prête près de 30 millions d’euros.

Le PIDG a également accepté d’accorder une subvention d’investissement de 8 millions d’euros et 5 millions d’euros pour Proparco. Les fonds sont destinés à la construction d’une centrale biomasse à Ayébo, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire. Le projet est développé par Biovea Energie, une société détenue par Électricité de France (EDF), Meridiam et Biokala, une joint-venture créée par Meridiam et le groupe industriel ivoirien Sifca.

Une centrale biomasse de 46 MW

La société Biovea Energie a déjà signé un accord de concession de 25 ans avec le gouvernement ivoirien. Dans le cadre du projet de centrale biomasse, l’actionnaire majoritaire EDF (EDF) se chargera de la construction de la future centrale. Biokala aura la responsabilité de la gestion de la filière d’approvisionnement de biomasse pendant la durée de vie de la centrale. En l’espèce, il s’agit des déchets du palmier à huile. L’entreprise s’approvisionnera auprès de 12 000 exploitants agricoles. Les résidus seront transportés sur le site de la centrale à Ayébo.

La future installation disposera de deux unités de 23 MW chacune. L’ensemble des installations affichera alors une capacité de 46 MW. L’électricité sera produite en éliminant 480 000 tonnes de déchets de palmiers à huile. La production sera ensuite vendue à Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) sur une durée de 25 ans selon le contrat d’achat d’électricité (CAE) signé en 2019. La filiale du groupe Eranove achètera le kWh d’électricité à 62 francs CFA (0,9 centime d’euro). Outre Proparco, l’EAIF et le PIDG, le projet de centrale à biomasse d’Ayébo est soutenu par la Société néerlandaise de financement du développement (FMO).

Un investissement de 200 millions d’euros

Selon Grégory Clemente, le directeur général de Proparco, le projet de Biovéa contribue au développement d’une chaîne d’approvisionnement agricole durable et à la production d’énergie renouvelable à partir de combustibles locaux.

Le projet nécessitera en tout un investissement de 129 milliards de francs CFA, soit près de 200 millions d’euros. Biovéa estime que son projet contribuera à la création de 500 emplois locaux pendant la phase de construction de la centrale et plus de 1 000 emplois ou équivalent à temps plein durant la phase d’exploitation. En service, la centrale biomasse permettra d’éviter les émissions de 340 000 tonnes d’équivalent CO2 par an.

Jean Marie Takouleu

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