CÔTE D’IVOIRE : le pays progresse dans la lutte contre le changement climatique

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CÔTE D’IVOIRE : le pays progresse dans la lutte contre le changement climatique©Photomontage / Shutterstock

Le gouvernement ivoirien a récemment ratifié l’accord d’établissement de l’Institut mondial pour la croissance verte, signé le 20 juin 2012 à Rio de Janeiro, une ville située au sud-est du Brésil. Cette décision permettra à la Côte d’Ivoire de bénéficier de l’expertise de l’institut en matière de lutte contre les effets néfastes du changement climatique. Un pas de plus vers la résilience.

Le 28 mai 2020, le Conseil des ministres de la Côte d’Ivoire a adopté un décret portant ratification de l’accord d’établissement de l’Institut mondial pour la croissance verte, à travers l’installation d’un bureau. Celui-ci a été signé le 20 juin 2012 à Rio de Janeiro, une ville située au sud-est du Brésil. Il vise à promouvoir une nouvelle forme de croissance économique basée sur un développement sobre en carbone, socialement viable et résilient aux effets néfastes du changement climatique.

Cette décision des autorités ivoiriennes permettra au pays de bénéficier de l’assistance technique de l’Institut mondial pour la croissance verte pour l’identification des priorités d’investissements environnementaux et pour la mobilisation de ressources financières additionnelles au budget de l’État. « Cette volonté politique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de réduction des effets du changement climatique », indique Sidi Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des Médias.

Le phénomène de changement climatique est une dure réalité en Côte d’Ivoire, comme dans le reste du monde. Le pays n’est pas encore sérieusement touché par le phénomène, mais la balance pourrait pencher à tout moment et mettre à mal l’économie du pays, comme le relevait la Banque mondiale dans un rapport publié le 12 juillet 2018. Dans ce document intitulé « Pour que demain ne meure jamais : la Côte d’Ivoire face au changement climatique », la Banque mondiale affirmait que les perspectives à court et à moyen terme étaient favorables pour l’économie ivoirienne qui devrait maintenir une bonne trajectoire de croissance du Produit intérieur brut (PIB), de l’ordre de 7 à 7,5 % au cours des prochaines années, à condition que le gouvernement prenne des mesures supplémentaires pour réduire les effets du changement climatique.

« La croissance économique du pays repose en partie sur l’utilisation de son stock de ressources naturelles. Or ces ressources auraient diminué de 26 % entre 1990 et 2014. Plusieurs phénomènes visibles confirment cette dégradation. Parmi eux figurent la déforestation et l’épuisement des réserves d’eau. Le rapport accorde aussi une attention particulière à l’érosion côtière et au secteur du cacao qui représente un tiers des exportations du pays et qui impacte directement plus de 5 millions d’Ivoiriens », ajoutait Pierre Laporte, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.

Avant de ratifier l’accord d’établissement de l’Institut mondial pour la croissance verte, la Côte d’Ivoire avait déjà entrepris plusieurs autres projets pour anticiper les catastrophes liées au changement climatique.

En juin 2019, le pays a ainsi lancé le projet de l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la planification du développement. Et ce, à travers l’initiative nationale de lutte contre les changements climatiques. Objectif : parvenir à façonner une société résiliente et permettre aux populations de développer les capacités de faire face aux aléas climatiques. Le projet permettra aussi de former des chercheurs et des personnels du ministère ivoirien de l’Environnement. Il prend en compte cinq secteurs, notamment l’agriculture, les ressources en eaux, l’utilisation des terres, les ressources côtières et la santé.

Le projet de l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la planification du développement en Côte d’Ivoire sera mis en œuvre par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) sur une période de trois ans et sera financé à hauteur de plus de 2 millions d’euros (plus de 1,3 milliard de francs CFA) par le Fonds vert pour le climat (FVC).

Inès Magoum

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