COTE D’IVOIRE : comment éradiquer l’orpaillage clandestin dans la réserve de la Comoé

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COTE D’IVOIRE : comment éradiquer l’orpaillage clandestin dans la réserve de la Comoé©PARALAXIS/Shutterstock

Le préfet du département de Bouna, dans le nord de la Côte d’Ivoire, est irrité par l’ampleur de l’orpaillage clandestin dans le parc national de la Comoé. L’autorité administrative craint pour la biodiversité de l’une des zones protégées les plus vastes d’Afrique de l’Ouest.

Le dispositif de sécurité du parc national de la Comoé pourrait connaitre un renforcement dans les prochains jours. C’est l’engagement pris par le préfet du département de Bouna, Joseph Kpan Droh, à l’issue d’une visite qu’il a effectuée dans cette aire protégée, le 31 janvier 2020.

La décision du préfet, qui occupe par ailleurs, la fonction de président du comité de gestion locale du parc national de la Comoé, est motivée par l’ampleur du phénomène d’orpaillage clandestin, pratiqué dans cette réserve par certains individus. « Non seulement l’activité est illicite, mais elle est de nature à dégrader la biodiversité du site », a déclaré Joseph Kpan. Il a donc invité tous les acteurs impliqués dans la surveillance du parc ainsi que les représentants des populations riveraines, à travailler en synergie, afin d’éradiquer l’orpaillage clandestin au sein du parc national de la Comoé.

Le parc national de la Comoé, une des plus grandes zones protégées d’Afrique de l’Ouest

L’intérêt des autorités ivoiriennes pour le Parc national de la Comoé s’explique par la richesse exceptionnelle de la biodiversité de cet espace naturel situé au nord-est du pays, doté d’une superficie de 1 149 450 hectares (ha). C’est l’une des zones protégées les plus vastes d’Afrique de l’Ouest. Le fleuve Comoé, qui la traverse, explique en partie sa diversité végétale, constituée de savanes arbustives et d’îlots de forêts denses et humides. Ce qui fait de ce lieu, un exemple exceptionnel d’habitat de transition entre la forêt et la savane. Avec une variété d’habitats qui en découle et lui confère une grande diversité des espèces animales.

Pour dissuader toute activité, qui puisse dégrader ce milieu naturel, l’État ivoirien n’hésite pas à infliger aux contrevenants des peines d’emprisonnement assorties d’amendes. En août 2019, trois personnes ont écopé de 12 mois de prison ferme pour s’être introduites frauduleusement dans le parc national de la Comoé avoir entrepris des travaux d’orpaillage dans cette aire protégée. Ces derniers ont également été sommés de payer individuellement une amende d’un million de francs CFA (environ 1524 euros).

Boris Ngounou

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