Améliorer la gestion des déchets plastiques dans la commune abidjanaise de Cocody. C’est le but d’un projet qui vient d’être lancé par la municipalité et Nestlé Côte d’Ivoire, filiale du groupe suisse Nestlé, spécialisé dans l’agroalimentaire. Baptisée « J’aime Cocody, loin de ma lagune les déchets plastiques », l’initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement social de la firme helvétique qui utilise abondamment du plastique pour conditionner ses produits.
« Le plastique est devenu un des maux de notre siècle en termes de dégradation de l’environnement. Et pour le vaincre, il faut une synergie d’actions », affirme Jean-Marc Yacé, le maire de la commune de Cocody. La municipalité de Cocody et le groupe Nestlé prévoient de mettre en place un système de collecte des déchets plastiques, qui sera expérimenté sur chaque baie lagunaire de la commune. Le système s’appuiera sur un réseau de précollecteurs, permettant ainsi de réduire la pollution qui anéantit de nombreuses espèces d’animaux aquatiques et éloigne les touristes.
Le partenariat avec Envipur
Un accord a par ailleurs été signé entre la municipalité de Cocody, le groupe Nestlé et l’association Envipur. « Selon le partenariat, nous nous chargerons de la collecte des déchets sur les baies lagunaires », affirme César Aka, le PDG d’Envipur. Les déchets collectés seront triés et valorisés. Le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, Thomas Caso indique aussi que le projet d’assainissement de Cocody créera des emplois pour les jeunes et favorisera le développement d’une économie circulaire dans la commune.
Nestlé Côte d’Ivoire ambitionne de rendre recyclables ou réutilisables 100 % de ses emballages plastiques dans le grand Abidjan d’ici à 2025. Le 3 juillet 2020, l’entreprise a lancé dans la commune d’Abobo le projet « ma commune sans déchets plastiques », en collaboration avec l’association Envipur. L’initiative qui durera six mois permettra de collecter 30 tonnes de déchets plastiques dans les décharges sauvages d’Abobo grâce à des précollecteurs. Des projets similaires sont en développement dans plusieurs autres communes de Côte d’Ivoire.
Inès Magoum