COP27 : l’enjeu crucial des énergies renouvelables pour le développement de l’Afrique

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La question énergétique est vitale pour l’Afrique. À Charm-el-Cheickh où se tient la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) jusqu’au vendredi 18 novembre, la journée du 15 novembre est consacrée à la thématique de l’énergie. L’occasion pour la rédaction d’AFRIK21 de faire le point sur ce thème majeur au cœur du processus d’industrialisation du continent et d’évoquer une voie énergétique différente qui s’appuie sur des solutions « vertes », rendues possibles notamment par le digital.

[ARTICLE PARTENAIRE] Le continent africain est le plus touché par les dérèglements climatiques, alors qu’il n’est responsable que de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Dans le même temps, l’Afrique fait face à un déficit énergétique qui constitue un frein à son développement économique.  Actuellement, l’électricité fait défaut à 43 % de la population totale du continent. Si l’Afrique du Nord (l’Égypte, le Maroc et la Tunisie) affiche un taux d’électrification de 100 % selon le dernier « rapport d’étape sur l’énergie » de la Banque mondiale, le reste de l’Afrique reste à la traine. C’est le cas notamment du Burkina Faso (19 %), du Burundi et du Tchad (11 %). Ces taux d’accès à l’électricité sont encore plus bas en zone rurale notamment en Afrique de l’Ouest où les réseaux électriques nationaux ne desservent que 8 % des populations en moyenne. L’électrification de l’Afrique et la question énergétique sont donc les enjeux clés de sa réussite, qu’elle soit économique, sociale ou géopolitique.

C’est dans ce contexte que la présidence égyptienne de la COP27 consacre la journée du 15 novembre à la thématique de l’énergie avec pour objectif de « traiter de tous les aspects de l’énergie et du changement climatique, y compris les énergies renouvelables et la transformation de l’énergie ».

Construire une voie énergétique différente

En effet, à l’heure où les politiques du monde entier débattent de la crise énergétique actuelle à la COP27, et où les dirigeants africains sont tentés de jongler entre appels à la réduction des émissions de GES de serre et droit de relâcher du CO2 comme l’a évoqué Macky Sall, le président du Sénégal en septembre 2022 à l’Assemblée générale de l’ONU, les énergies renouvelables constituent pour l’Afrique le moyen de construire une voie énergétique différente.

En juin 2022, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié ses perspectives pour le continent et souligné l’énorme potentiel que représentent les énergies renouvelables pour le continent. Ainsi, l’Afrique dispose de 60 % des ressources solaires mondiales mais n’accueille en réalité que 1 % des installations photovoltaïques. En ajoutant au solaire, l’éolien, les barrages et la géothermie, les énergies renouvelables pourraient représenter 80 % des capacités électriques installées d’ici 2030.

Pour que ce potentiel soit exploité, les enjeux majeurs sont bien sûr financiers. L’AIE rappelle que sur les 434 milliards de dollars investis dans les renouvelables à travers la planète, seulement 2,6 milliards l’ont été en Afrique pour tout type de renouvelable solaire, éolien ou encore géothermie, soit 0,6 % du total mondial.

Le digital au service de l’innovation énergétique

Reste qu’en parallèle de la question des investissements, c’est bien le sujet des innovations qui est au cœur de la construction de cette nouvelle voix énergétique. Le digital est un levier essentiel pour relever ce défi à travers l’utilisation des technologies de pointe telles que le big data, le cloud computing, l’internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle (IA) pour favoriser la transformation numérique complète du secteur de l’énergie.

C’est l’objectif que s’est fixé Huawei, le leader mondial de la technologie présent à la COP27. Conscient que ce recours aux énergies vertes permettra d’accélérer l’accès aux services de base en Afrique, Huawei a ainsi développé des solutions innovantes des plusieurs pays.

Au Cameroun par exemple, Huawei a mis en œuvre entre 2014 et 2021, un projet intitulé « Rural Solar Power » en partenariat avec le ministère camerounais de l’Eau et de l’Énergie. Ce projet portait globalement sur la mise en place de mini-réseaux électriques équipés de petites centrales solaires photovoltaïques de capacités comprises entre 30 kWc et 300 kWc. Huawei y a contribué en apportant avec sa technologie une avancée en matière de Maximum Power Point Tracker (MPPT). Cette solution est composée notamment d’onduleurs solaires à haut rendement et de technologies innovantes de gestion de la charge et de la décharge.

Ces centrales solaires hors réseau sont également équipées de systèmes de stockage d’électricité utilisant une technologie de batterie qui résiste à des températures élevées que connaissent certaines localités bénéficiaires du projet au Cameroun. Avec ces technologies, la capacité globale de production d’énergie d’un système solaire hors réseau est de 3 % supérieure à celle des autres solutions. Au total, l’initiative a déjà permis l’électrification de 350 villages et plus de 40 000 ménages.

Le projet Rural Solar Power s’inscrit dans la démarche écoresponsable de Huawei à l’échelle planétaire et notamment sur le continent africain. Cette stratégie a également conduit Huawei Digital Power Technologies, la filiale de Huawei à la signature d’un partenariat avec la compagnie énergétique Meinergy, en faveur du Ghana. L’accord annoncé en début 2022 porte principalement sur la construction d’une centrale solaire 1 000 MW. Dans le cadre de ce partenariat, Huawei Digital Power fournira une solution complète de système intelligent de stockage d’énergie et de photovoltaïque (ESS). Les deux entreprises ont prévu de « poursuivre leur coopération dans le développement de centrales PV et ESS, de centres de données, d’eLTE et de cloud public afin de construire une Afrique plus verte ».

Le développement durable en ligne de mire

Avec la mise en place de ses technologies de pointe, Huawei participe de la transformation numérique du continent, désormais unanimement considérée comme un levier majeur dans l’atteinte des 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations unies (ONU) d’ici à 2030 – et en particulier, l’ODD7 qui préconise l’accès universel à une énergie propre et abordable.

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L’atteinte des ODD devrait permettre finalement à l’Afrique de progresser dans ses objectifs climatiques. Et le rôle du secteur privé est crucial aux côtés des décideurs politiques. Ces entreprises privées et d’autres organisations présenteront d’ailleurs leurs propositions pour la réduction des émissions de GES, l’adaptation et la résilience au changement climatique le 17 novembre 2022, lors de la journée « Solutions » à la COP27.

Benoit-Ivan Wansi

Article réalisé en partenariat avec Huawei

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