COP27: Huawei appelle à une norme pour mesurer la consommation d’énergie des réseaux

Par - Publié le / Modifié le

COP27 : Huawei appelle à une norme pour mesurer la consommation d'énergie des réseaux ©Huawei

La 27e Conférence des nations unies sur le climat (COP27) qui se tient en Égypte est celle des solutions. Et depuis Charm el-Cheikh, Huawei appelle à une norme pour mesurer la consommation d'énergie des réseaux, dans un contexte mondiale marqué par l’adoption de la sobriété énergétique. Cette proposition devant contribuer à la décarbonation des technologiques de l’information et de la communication (TIC) a été présentée en même temps qu’une panoplie de solutions numériques pour le développement durable, lors de la conférence « ICT for Green » organisé par le Centre mondial d’innovation (UGIH) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

La mesure de l’efficacité énergétique des réseaux est une nécessité pour la décarbonation des technologies de l’information et de la communication (TIC). C’est l’idée soutenue par Huawei lors de la conférence « ICT for Green » organisée par le Centre mondial d’innovation (UGIH) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en marge de de 27e Conférence des nations unies sur climat (COP27). Le géant de la technologie a ainsi appelé à une norme pour mesurer la consommation d’énergie des réseaux.

L’idée d’une norme  pour une efficacité énergétique renforcée est soutenue par la Commissions d’études du Secteur de la normalisation des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT-T) dont Huawei est membre. Concrètement, la norme approuvée le 22 octobre 2022 sous la dénomination « L.1333 » définit un indicateur clé de performance appelé intensité énergétique en carbone du réseau (NCIe). Cet indicateur devrait mesurer de façon continue l’efficacité énergétique des réseaux de télécommunication. Cet appel est lancé au moment où le continent africain s’apprête à  accueillir la cinquième génération de réseau de téléphonie mobile (5G) dont Huawei est un pionnier au niveau mondial.

Les TIC au service de la réduction de l’empreinte carbone

Et pour Philippe Wang, the Vice-Président Exécutif de Huawei Northern Africa, avec l’évolution de la technologie, les stations de base sans fil 5G peuvent s’éteindre automatiquement quand il n’y a pas de trafic de données, ce qui permet d’économiser de l’énergie. C’est une avancée significative qui à terme devrait contribuer à la réduction de l’empreinte carbone des réseaux. Dans le cadre de cette démarche, Huawei a également mis en service une nouvelle génération d’antenne 5G verte capable de couvrir une zone allant jusqu’à 500 mètres en utilisant la moitié de la puissance de transmission. Cela permet ainsi de réduire la consommation d’énergie de 30 %, note Philippe Wang.

Au-delà de la décarbonation des réseaux, le numérique devrait surtout accompagner l’ensemble des secteurs pour une transition juste. Pour Luis Neves, le président directeur général de Global Enabling Sustainability Initiative (GeSI) l’un des panelistes de la conférence « ICT for Green », « si l’on associe l’esprit de durabilité au numérique, je pense que nous pouvons créer une machine puissante pour faire avancer l’agenda de la durabilité et accélérer le chemin vers un monde où 10 milliards de personnes peuvent vivre en bonne santé ».

Des solutions digitales d’irrigation économes en eau face à la sécheresse

L’objectif d’ici à 2030 est de contribuer à réduire de 20 % les émissions grâce aux TIC. Huawei mise également sur l’innovation dans le secteur agricole pour l’atteinte des ODD. « Nous équipons les tracteurs de capteurs qui peuvent traverser le champ presque automatiquement en suivant l’itinéraire des tracteurs», affirme Huawei. L’objectif est également de rationaliser la consommation d’eau face à la sécheresse, les pays méditerranéens en Afrique étant l’une des plus impactées sur le continent. Rappelons que le secteur agricole qui consomme 70 à 80 % des ressources hydriques est le plus impacté par la baisse de la disponibilité en eau.

Une autre solution mise sur pied par Huawei est le « Smart Irrigation ». Présentée par Adnane Ben Halima, le Vice-Président en charge des relations publiques Huawei Northern Africa dans la tribune « Comment les technologies peuvent-elles transformer les écosystèmes agricoles ? », publiée sur AFRIK 21 le 13 juin 2022 comme une initiative faisant appel à la 5 G, le cloud, l’intelligence artificielle et le big data, elle permet d’irriguer à distance, avec précision et de manière intelligente, en utilisant la quantité d’eau nécessaire afin d’assurer une meilleure productivité des cultures au Maroc, réduisant ainsi les risques d’insécurité alimentaire.

Si la transformation digitale dans l’agriculture fait face à de nombreux défis comme le manque d’infrastructures en milieu rural, d’investissements, d’agro-innovation et d’entreprenariat agricole, elle est un levier majeur de croissance économique et de la productivité agricole. Un enjeu vital sur un continent dont la population est amenée à doubler à l’horizon 2050, passant d’un milliard d’habitants en 2019 à près de 2,4 milliards dans moins de trente ans.

L’entreprise chinoise est également présente en Afrique à travers des projets solaires. En  Éthiopie  par exemple, Huawei a déployé 400 sites hybrides solaires. « Ces sites réduisent les émissions de carbone de 2 800 tonnes chaque année », a expliqué Philippe Wang, the Vice-Président Exécutif de Huawei Northern Africa. Toujours concernant le secteur énergétique, Huawei a signé en mars 2022 deux accords avec les entreprises Unitel en Angola et Meinergy Technology au Ghana et relayés par Huawei sur son site internet.

S’agissant de l’entreprise de téléphonie mobile angolaise, Unitel, Huawei repensera son réseau à travers la réduction du nombre de générateurs diesel émetteur de CO2 (en partie responsable du réchauffement de la planète), l’introduction de systèmes solaires photovoltaïques et de batteries au lithium. L’objectif est de « réduire jusqu’à 75 % le temps passé par ses équipes sur les générateurs diesel et de 40 % ses coûts d’exploitation ». D’autres projets seront certainement évoqués à l’occasion des journées de l’énergie et des solutions à Charm el-Cheikh en Égypte.

Améliorer l’accès à la connectivité

Comme Huawei, les entreprises présentes à la conférence « ICT For Green » ont souligné la nécessité pour l’Afrique d’être plus verte et pleinement connectée pour profiter des avantages des solutions intelligentes. Un accent particulier a été mis sur la collaboration et l’éducation comme facteurs principaux pour un avenir plus vert. « La collaboration entre les entreprises et les gouvernements apporte plus de possibilités de solutions, favorise l’écosystème commercial qui sert à partager et à réduire l’émission de carbone », souligne Philippe Wang, the Vice-Président Exécutif de Huawei Northern Africa.

S’agissant de l’éducation, Huawei facilite l’accès aux TIC dans le monde entier, en particulier en Afrique au travers des formations offertes aux jeunes. En Égypte notamment, l’entreprise travaille avec le gouvernement par le biais de l’ITB et de programmes bancaires hebdomadaires continus. À terme, le programme vise à créer des talents TIC dans le pays des pharaons.

Inès Magoum

 

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21